Plusieurs membres du gouvernement, dont Saâd Eddine El Othmani, ont informé le360 que le souverain leur a donné un délai de trois semaines pour lui fournir les détails d'un programme «de projets précis d'application immédiate qui seront notamment financés avec le concours du Fonds Hassan II».
Ces projets doivent prioritairement concerner des formations qualifiantes courtes, d’une durée de près de 4 mois, intégrant des modules linguistiques et techniques et destinés à des personnes ayant acquis une certaine expérience dans le secteur informel.
Selon le chef du gouvernement, le souverain a insisté sur la formation professionnelle des jeunes, pour que celle-ci soit «de qualité et adaptée aux besoins d'un Maroc nouveau et moderne».
«Nous allons nous revoir dans trois semaines pour présenter au souverain un programme détaillé incluant notamment le financement», a ajouté Saâd Eddine El Othmani.
Mustapha El Khalfi, porte-parole du gouvernement, assure de son côté que les sources de financement étaient déjà bouclées, et qu’il ne reste plus qu’à connaître le montant budgétaire qui sera alloué à cette formation professionnelle de courte durée, visant l'informel et des secteurs comme la santé, le tourisme et l'industrie.
Le Fonds Hassan II, créé dans les années 1980 pour financer des projets socio-économiques grâce aux recettes de la privatisation, est appelé à traduire dans les faits ces chantiers pour l'emploi des jeunes.
Mustapha El Khalfi a ainsi rappelé que pour la saison scolaire 2018/2019, pas moins de 300.000 nouveaux jeunes se sont inscrits dans les différents centres de formation professionnelle du Maroc.
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Pour sa part, le ministre de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, a estimé que la formation et l'emploi des jeunes ont été «une préoccupation permanente du souverain. Les orientations, a-t-il déclaré à le360, sont claires et les délais impartis définis». Et d'ajouter: «nous avons trois semaines pour revenir avec des propositions précises et planifiées pour les résultats énoncés».
Quant au secrétaire d'Etat chargé de la formation professionnelle, Mohammed Rherras, il abonde dans le même sens et affirme que le roi accorde un grand intérêt aux formations de courte durée pour les métiers liés au tourisme et à la santé.
Mohammed Rherras cite ainsi les formations paramédicales, telle que celles octroyées aux techniciens et aux réparateurs d'équipements médicaux. En ce qui concerne le tourisme, il s'agira avant tout de répondre aux besoins de certaines infrastructures, et donc de former les futurs employés des marinas, ceux spécialisés dans les sports nautiques et ceux qui travailleront dans le secteur aéroportuaire. «Ces projets ont été identifiés et les études de leur faisabilité ont été terminés», a conclu Mohammed Rherras.