«Cette conférence veut placer la charrue avant les boeufs, car la solution du conflit israélo-palestinien est d'ordre purement politique. Elle doit passer par la création de deux Etats, avec Jérusalem comme capitale de l'Etat de Palestine», souligne ce professeur de droit international, qui indique, en outre, que les Etats-Unis ne doivent pas oublier que le monde arabe a déjà fait des concessions en proposant le plan de paix arabe lors du Sommet de la Ligue arabe en 2002 à Beyrouth.
Cette initiative de pays arabes avait pour objectif de résoudre le conflit israélo-arabe, en améliorant les relations entre Israël et le monde arabe, en échange du retrait total des territoires occupés et d’une solution viable pour les réfugiés palestiniens.
Selon Taj Eddine El Housseini, la conférence économique de Bahreïn, concoctée par Jared Kushner, gendre du président américain Donald Trump, "est vouée à l'échec car le monde arabo-musulman est sceptique quant à la voie choisie par les Etats-Unis pour résoudre le conflit".
Selon cet expert, il faut d'abord parler de politique avant de s'intéresser aux investissements.
Le Maroc, a-t-il affirmé, est représenté à un faible niveau à Manama, car le royaume reste fermement attaché à sa position selon laquelle seule "la création d'un Etat palestinien avec Jérusalem comme capitale résoudrait le conflit".
Les Marocains demeureront attachés à la cause palestinienne, comme en témoigne la marche de soutien qui a été organisée dimanche dernier à Rabat par des ONG et des partis politiques marocains, a-t-il rappelé.