Vidéo. Conflit avec le PJD: ce qu’a décidé le bureau politique du PPS

Le360

Réuni ce mardi 28 août au siège de la formation à Rabat, le bureau politique du Parti du progrès et du socialisme s’est dit peu convaincu par les explications de Saâd-Eddine El Othmani sur le débarquement de Charafat Afailal. Voici sa décision.

Le 28/08/2018 à 21h19

Le bureau politique du Parti du progrès et du socialisme n’est pas convaincu par les explications de Saâd-Eddine El Othmani. Et il a tenu à le dire à l’issue de sa réunion, ce mardi 28 août au siège du parti à Rabat. Cette réaction a lieu suite à la réunion, tenue hier lundi, entre le patron du Parti justice et développement et des dirigeants de l’ancien parti communiste marocain, dont le secrétaire général Mohamed Nabil Benabdallah. Une rencontre censée mettre la lumière sur le débarquement surprise de Charafat Afailal, secrétaire d’Etat PPS à l’Eau, opéré le lundi 20 août à la faveur d’une fusion entre son département et le ministère de l’Equipement, tenu par Abdelkader Amara (PJD).

La réunion a finalement fait pschiit. D’où la réaction d’aujourd’hui du PPS. Ce dernier a décidé qu’après avoir suivi cette affaire, il n’accorde que peu de crédit à la version d’El Othmani. Il continuera d’observer l’évolution future des événements et ce, jusqu’au 22 septembre, date de la tenue d'une réunion du Comité central, organe exécutif du parti.

C’est là où une décision franche sera adoptée quant au maintien du PPS au sein du gouvernement ou son retrait, apprend-on.

A rappeler que le parti du Livre reproche à Saâd-Eddine El Othmani de ne pas l'avoir informé de cette fusion. Nabil Benabdallah affirme avoir appris ce regroupement… à travers le communiqué officiel publié le lundi 20 août à l'issue du Conseil des ministres l'ayant décidé. Soit, un peu comme tout le monde. D'où la stupéfaction et l'amertume dans les rangs de l'ancien parti communiste marocain.

"Ce département que le PPS dirigeait nous préoccupait et le chef du PPS est intervenu à plusieurs reprises auprès d'El Othmani pour régler le conflit qui opposait le ministre Abdelkader Amara et Charafat Afilal au sujet des attributions de cette dernière. Celle-ci était démunie et n'avait pas vraiment de fonction, plusieurs mois après sa nomination", avait affirmé à le360 un adjoint de Nabil Benabdallah sous couvert d'anonymat. Pour ce dernier, la suppression du secrétariat chargé de l'Eau et le départ de Charafat Afilal auraient été motivés par ce différend qui a trop persisté entre les deux hauts responsables. "Abdelkader Amara n'avait même pas accordé à Charafat Afailal le droit de procéder à des nominations au sein de son département", a souligné une autre source proche du PPS, estimant que ce bras de fer serait la principale raison de la suppression du secrétariat d'Etat. "On nous pousse à quitter ce gouvernement. On gêne trop", a commenté pour sa part un député du PPS.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Tarik Qattab avec Norsaid Gamal
Le 28/08/2018 à 21h19