Vidéo. Affaire Aït El Jid: au coeur du procès de Hamieddine

Abdelali Hamieddine.

Abdelali Hamieddine. . DR

La chambre criminelle près la cour d'appel de Fès a repris mardi le procès de Abdelali Hamieddine, membre dirigeant au Parti Justice et Développement (PJD) poursuivi dans l'affaire du meurtre, en 1993, d'un étudiant d'extrême-gauche, Benaïssa Aït El Jid. Détails.

Le 12/02/2019 à 12h46

L'audience s'est ouverte en présence de Abdelali Hamieddine et de ses avocats, un collectif de défense composé notamment d'Abdellatif El Hatimi, ex-avocat de l'association Al Adl Wa Al Ihssan (association islamiste tolérée, mais non reconnue), de Mohamed Chahbi, ex-bâtonnier de Casablanca et ami de Mustapha Ramid, membre influent du PJD, et d'Abdessamad El Idrissi, secrétaire général de l'association des avocats du PJD.

Avant l'ouverture de l'audience de ce mardi, les avocats de Abdelali Hamieddine se sont refusés à livrer le moindre commentaire à la presse.

Hamieddine a suivi la même ligne de conduite, en refusant lui aussi de faire toute déclaration publique.

Devant le tribunal, entouré d'un important dispositif de sécurité, deux sit-in étaient organisés, l'un par des amis et des membres de la famille de la victime et l'autre, par des militants du PJD.

"C'est un procès politique, il est illogique que Hamieddine soit jugé deux fois dans cette affaire", a déclaré devant le360 Lahcen Lamrani, membre de l'Administration générale du PJD.

Seuls les avocats de la victime et de ses ayant-droits ont affirmé qu'ils attendent de la cour de se "prononcer rapidement sur cette affaire".

"Nous demandons au tribunal de juger cette affaire rapidement, car nous sommes prêts à débattre sans interruption de ce dossier", ont affirmé les avocats Habib Haji de Tétouan et Jaouad Benjelloun Touimi de Fès.

Hassan Aït El Jid, le frère de la victime, a demandé au tribunal de punir les responsables du meurtre de Benaïssa, affirmant que ce dernier a été sauvagement tué avec "la participation de Hamieddine".

Ni Abdelilah Benkirane, ancien chef du gouvernement, ni Mustapha Ramid, ministre en charge des Droits de l'homme, n'ont assisté ce mardi 12 février à la reprise du procès.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Abderrahim Et-Tahiry
Le 12/02/2019 à 12h46