Vidéo. Abdelilah Benkirane refuse qu’Amina Maelainine soit sanctionnée et ...Veut faire son come-back

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Le 14/01/2019 à 12h29

VidéoDans une longue intervention filmée, Abdelilah Benkirane, ancien secrétaire général du PJD, se dit opposé à toute sanction de son parti contre la députée Amina Maelainine, suite à son apparition sans voile à Paris. Et a déclaré vouloir faire son grand retour, "après mûre réflexion"... Extraits.

C’était hier, dimanche 13 janvier 2019, à Rabat. Devant une délégation de jeunes Marocains Résidents à l’Etranger (MRE), militants du Parti de la Justice et du Développement (PJD –à la tête de la coalition gouvernementale), Abdelilah Benkirane a reconnu que certaines parties au sein du PJD désiraient que la députée soit sanctionnée.

Au cours de cette longue intervention filmée, d’une durée de plus d’une heure, diffusée hier soir sur les réseaux sociaux par des proches de celui qui fut à la fois secrétaire général de ce parti et, durant deux mandats, chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane a clairement exprimé son refus d’une sanction envers Amina Maelainine: "je leur dis non, le seul reproche que je lui ai fait, c'est son manque de clarté. C'est tout", a-t-il ainsi déclaré face à ces jeunes MRE, réaffirmant que la question du port ou non du voile relève "de convictions personnelles".

Abdelilah Benkirane a longuement défendu Amina Maelainine, au point de la qualifier d'une des femmes politiques les plus brillantes du pays.

"Il y a elle et Nabila Mounib [secrétaire générale du Parti Socialiste Unifié –opposition, Ndlr]. Pas plus", a-t-il affirmé.

Celui qui a été le chef du gouvernement, durant deux mandats, a ainsi accordé une large place à cette affaire, qui fait actuellement polémique, ainsi qu'à une autre affaire, qui secoue actuellement le PJD: celle de Abdelali Hamieddine, aujourd'hui devant un juge d’instruction au tribunal de Fès, pour une affaire dont les faits remontent à 1993. Des éléments nouveaux ayant été apportés au dossier, cet important leader du parti est à nouveau accusé d’avoir participé, voici 25 ans, à l’assassinat d’un étudiant d’extrême-gauche, non loin du campus de Dhar El Mehraz, à Fès.Fait d’importance: Abdelilah Benkirane, qui s’était fait discret depuis qu’il a abandonné le maroquin gouvernemental, en janvier 2017, renonçant, après de longues tractations, à former un nouveau gouvernement, évoque dans cette vidéo son retour sur la scène politique "après mûre réflexion", a-t-il affirmé.

Abdelilah Benkirane a également insisté sur "le rôle et l'importance de la monarchie".

Au cours de cette longue intervention, il a attaqué le parti de l’Union Socialiste des Forces Populaires [USFP –coalition gouvernementale], ainsi que les partis d’extrême-gauche, qui prônent, selon lui, des " valeurs dégradantes".

"Je dis et je répète à ces radicaux que le Maroc n'a pas besoin d'une monarchie parlementaire. Nous voulons que la monarchie constitutionnelle demeure à jamais, car elle est le ciment, le catalyseur et "l'orientateur". Nous refusons catégoriquement une monarchie où le roi règne et ne gouverne pas", a-t-il martelé dans cette vidéo.

Benkirane était donné pour politiquement "mort". Selon toute vraisemblance, il est plus vivant que jamais…

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 14/01/2019 à 12h29