Union européenne : Vers un réexamen des relations avec l'Egypte

Herman Van Rompuy, Président de la Commission européenne

Herman Van Rompuy, Président de la Commission européenne . DR

l’Union Européenne se dit prête à revoir ses relations avec l’Egypte au vu des violences de ces derniers jours.

Le 18/08/2013 à 12h35, mis à jour le 18/08/2013 à 17h29

"La violence et les tueries de ces derniers jours ne peuvent être ni justifiées ni tolérées. Les droits de l'Homme doivent être respectés et protégés. Les prisonniers politiques doivent être libérés", déclarent les dirigeants de l’Union européenne via un communiqué de presse.

Regrettant que les appels au calme et au dialogue n’aient pas été entendus par l’armée et le gouvernement dont il est de la responsabilité d’œuvrer à l’instauration de la paix, l’Union Européenne s’est dite, dans un communiqué, prête à revoir ses relations avec l’Egypte au vu des violences de ces derniers jours, violence qui pourraient avoir des « conséquences imprévisibles », précisent le président de L’UE, Herman Van Rompuy, et le président de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso : "En coopération avec ses partenaires internationaux et régionaux, l'UE va résolument poursuivre ses efforts pour promouvoir la fin de la violence, le rétablissement du dialogue politique et le retour au processus démocratique", ont ainsi déclaré les dirigeants de l’UE avant d’ajouter : "A cette fin, l'UE, avec ses Etats membres, va réexaminer urgemment dans les jours qui viennent ses relations avec l'Egypte, et prendre des mesures visant à atteindre ces buts".

Déplorant les violences qui ont ensanglanté le pays cette semaine, L’UE a déclaré dans ce communiqué que « Cette voie ne peut mener au succès. Il est crucial que la violence cesse immédiatement », tout en soulignant que « les appels à la démocratie et aux libertés fondamentales venant de la population égyptienne ne peuvent pas être ignorés, et encore moins être noyés dans le sang ». La responsabilité du gouvernement est de même pointée du doigt : « Même si tous doivent faire preuve de modération, nous soulignons la responsabilité particulière du gouvernement provisoire et de l'armée pour mettre fin aux heurts. (…) Toutes les forces politiques égyptiennes doivent réaffirmer leur engagement pour l'avenir démocratique du pays et entamer un processus politique menant rapidement à la tenue d'élections et l'établissement d'un gouvernement civil ». Et « C’était, ajoutent les dirigeants de l’UE dans le communiqué, l'engagement annoncé par le gouvernement provisoire lorsqu'il a pris le pouvoir. L'armée égyptienne doit respecter et soutenir un tel processus politique ».

Par Bouthaina Azami
Le 18/08/2013 à 12h35, mis à jour le 18/08/2013 à 17h29