Union africaine: 38 pays soutiennent le retour du Maroc

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Revue de presseKiosque360. Au moins trente-huit pays africains ont exprimé leur soutien au retour du Maroc à l’Union africaine à travers des déclarations officielles. Certains ont saisi la Commission de l’Union africaine par écrit.

Le 04/01/2017 à 21h52

A ce jour, deux tiers des pays d’Afrique ont apporté leur approbation à la réintégration du Maroc à l’Union africaine. Selon le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 5 janvier, ce sont trente-huit Etats africains qui ont envoyé des messages à la Commission de l’UA dans lesquels ils approuvent le retour du Maroc au sein de cette institution.

L’appui de ces pays à la réintégration du Maroc à l’UA a pris; tantôt la forme de déclarations officielles, tantôt celle d’un message écrit adressé à la Commission de l’Union, affirme le journal. Les pays qui ont exprimé leur approbation au retour du Maroc se comptent aussi bien parmi les Etats de l’Afrique de l’Ouest que de l’Afrique Centrale et de l’Afrique de l’Est.

Figurent également parmi ces Etats, ceux ayant des frontières communes avec l’Afrique de Sud qui est, avec l’Algérie, l’un des principaux soutiens du Polisario en Afrique. Le dernier de ces Etats à avoir soutenu le retour du Maroc à l’UA est le Botswana, situé sur les frontières nord de l’Afrique du Sud.

Cette vague d’approbation et de soutien au retour du Maroc à l’institution panafricaine intervient malgré les efforts incessants de l’Algérie d’entraver, ou du moins de retarder, le processus de cette réintégration. Le journal rappelle, dans ce sens, les initiatives de la présidente sud-africaine de la Commission de UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, qui a tenté de contrecarrer la décision du Maroc de regagner sa place naturelle et légitime au sein de sa famille institutionnelle panafricaine.

Ainsi, poursuit le journal, après avoir retardé, de manière injustifiée, la diffusion de la demande du Maroc aux membres de l’UA, la présidente de la Commission a poursuivi son travail d’obstruction, en improvisant une nouvelle exigence procédurale, inédite et sans fondement par laquelle elle rejetterait arbitrairement les lettres de soutien au Maroc émanant des ministères des Affaires étrangères des Etats membres de l’UA.

Cependant, toutes ces initiatives ont été vouées à l’échec. Il faut dire aussi que les récents changements de position de pays traditionnellement alliés de l’Algérie, comme le Nigeria, le Rwanda, la Tanzanie ou le Botswana ont été un revers cuisant et une déception pour le voisin de l’Est qui a souvent utilisé les instances de l’UA pour contrer les intérêts du Maroc.

Par ailleurs, estime le journal, le prochain Sommet africain, qui se tient à la fin de ce mois à Addis-Abeba, sera une étape décisive dans le conflit entre le Maroc et l’Algérie autour du Sahara marocain. Cela d’autant plus que le dernier Sommet tenu à Kigali, au Rwanda, a constitué un coup de boutoir pour l’Algérie en raison de la demande exprimée ouvertement par vingt-huit pays africains de geler l’adhésion de la fantomatique RASD à l’UA et de ses activités au sein des différentes instances de l’Union.

Par Amyne Asmlal
Le 04/01/2017 à 21h52