Un livre blanc sur le terrorisme au Maroc réalisé par l’Université de Tokyo

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Un groupe d’étude appartenant à l’Univesité de Tokyo qui mène des recherches sur les pays émergents s’apprête à publier «le livre blanc sur le terrorisme au Maroc». Il sera présenté le 15 mai prochain.

Le 06/05/2015 à 13h28

L’histoire du Maroc avec le terrorisme semble intéresser au plus haut point même les contrées les plus lointaines. «The Tokyo University», une des plus prestigieuses du Japon, vient d’achever un ouvrage intitulé «Le Livre blanc sur le terrorisme au Maroc». Il a été réalisé par un groupe d’étude de l’université nipponne qui mène des recherches sur les pays émergents. Parmi les chercheurs qui ont travaillé sur ce projet, on retrouve des universitaires japonais, un coréen, un Kazak, mais aussi le Marocain Mustapha Marzouzi, présenté comme un chercheur travaillant dans plusieurs universités asiatiques.

La présentation de la version arabe de cet ouvrage par une représentante de l'Université de Tokyo devrait avoir lieu au Maroc le 15 mai prochain, apprend Le360 de sources proches de ce projet de recherche qui nous affirment que des versions sont en cours de préparation dans les langues française, espagnole et anglaise, voire même indienne. Toujours, selon nos sources, le groupe de recherche a décortiqué des milliers de procès verbaux et d’énoncés de jugements d’affaires liées au terrorisme. Et la grande conclusion qui se dégage à priori, serait que le terrorisme, quelque part, n’est pas un phénomène nouveau au royaume. Sa genèse remonterait aux années 1970 à travers les actions clandestines de la Chabiba Islamya et dont certains «militants» de sa branche armée se sont retrouvés fortement impliqués dans des organisations terroristes à l’image du Groupe islamique combattant marocain (GICM).

La recherche menée dans ce livre blanc tord également le cou au raccourci selon lequel, les «jihadistes» marocains proviendraient uniquement de milieux défavorisés. «Le phénomène est transversal à toute la société et certains ‘combattants’ marocains présentent des profils de cadres», nous expliquent nos sources. La recherche conclut enfin que les événements à l’international (guerre en Irak, conflit israélo-palestinien, montée de l’islamophobie en Europe…) en plus de la crise identitaire que vivent certains Marocains, facilitent leur recrutement par des organisations terroristes. Plus de détails, le 15 mai courant...

Par Ziad Alami
Le 06/05/2015 à 13h28