UA. Le Parlement obligé de se doter d’une présidence et de commissions

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On risque bien d’avoir un président de la chambre des Représentants et des commissions avant la formation du gouvernement. Le Parlement doit adopter, bien avant la fin du mois de janvier, l’Acte constitutif de l’Union africaine validé ce mardi 10 janvier en Conseil des ministres. Explications.

Le 10/01/2017 à 21h03

Le Parlement, avec ses deux Chambres, est obligé de se réunir avant fin janvier pour adopter les textes de loi permettant au Maroc d’aller au bout du processus de son retour à l’Union africaine.

Ce mardi 10 janvier, le Conseil des ministres a été consacré à l'adoption de la loi relative à l’Acte constitutif de l'Union africaine signé le 11 juillet 2000 à Lomé et du protocole additionnel, ainsi que du projet de loi portant approbation de la loi précitée.

De ce fait, le Parlement est obligé, en vertu de cette très importante échéance pour le royaume, de se réunir pour l’adoption des deux textes précités.

Cependant, si le problème ne se pose nullement au niveau de la Chambre des Conseillers, la Chambre des représentants est à l’arrêt, sans présidence, ni bureau, ni commissions thématiques.

Donc, que les divers acteurs politiques se mettent d’accord ou non, sur la formation du futur gouvernement, la Chambre des représentants doit être réactivée dans les plus brefs délais. Le Sommet de l'UA, prévu fin janvier à Addis-Abeba, n'attendra pas la formation du gouvernement. Et ce Sommet est tellement important pour les intérêts supérieurs de la Nation que le Parlement n'attendra pas non plus la formation du gouvernement pour élire son président et ses commissions. Le chef de gouvernement désigné, Abdelillah Benkirane, le sait fort bien puisqu'il a présidé justement un Conseil de gouvernement, lundi, en vue d'inscrire le premier acte dans l'approbation de l'Acte constitutif de l'UA.

Après l’élection d’un président et d’un Bureau de la Chambre, il faudra mettre en place les commissions thématiques par la suite.

Et c’est justement la commission des Affaires étrangères et de la Défense qui devra ratifier les deux textes validés ce mardi en Conseil des ministres, avant une approbation en plénière. 

L'Union africaine réussira peut-être là où de longues et laborieuses négociations ont échoué: accélérer la formation du gouvernement marocain.

Par Mohammed Boudarham
Le 10/01/2017 à 21h03