Les travaux du Conseil national, convoqué pour une session exceptionnelle, auront lieu samedi et dimanche, à Rabat. Il s'agira de trancher, notamment, sur la question de la légitimité du troisième mandat qu'espère Abdelilah Benkirane à la tête d'un parti islamiste qui a remporté les élections législatives à deux reprises depuis 2011.
Dans leurs numéros en kiosque ce jeudi 23 novembre, aussi bien Akhbar Al Yaoum, journal proche du PJD, qu'Al Akhbar, quotidien à la ligne éditoriale hostile à Benkirane, s'accordent d'ailleurs pour affirmer que les deux prochaines échéances du PJD, soit le Conseil national et le Congrès prévu le 9 décembre 2017, seront "cruciales" pour l'avenir de ce parti dont l'enjeu immédiat concerne le sort de son secrétaire général.
A propos de la crise que traverse le parti islamiste, Al Akhbar note l'"hémorragie des démissions au niveau de ses élus, notamment à Ifrane". Mais il s'agit d'un problème secondaire qui concerne la région, déclarent des dirigeants PJDistes interrogés par le360. Il n'en reste pas moins que ces démissions reflètent les dissensions internes qui minent la direction du parti. D'ailleurs, le PJD a décidé de mettre de l'ordre dans ses rangs en organisant, les 25 et 26 novembre, le Conseil national qui devra légiférer sur un ensemble de textes. Le Congrès du parti sera ensuite appelé, le 9 décembre, à entériner ou à rejeter les recommandations du "Parlement" du parti.
La présidence du prochain Congrès crucial du PJD a été confiée à Jamaa Mouatassim, proche d'Abdelilah Benkirane, qui dirige la mairie de Salé et assure, en même temps, la présidence du cabinet de Saâd-Eddine El Othmani, le chef du gouvernement.
Plusieurs dirigeants du PJD, interrogés par le360 suite aux articles d'Akhbar Al Yaoum et Al Akhbar, ont assuré que l'unité de leur parti était "plus importante que la question d'un troisième mandat de Benkirane".