Tribunaux: la grande évasion face au Covid

Le tribunal de Marrakech.

Le tribunal de Marrakech. . DR

Revue de presseKiosque360. 10 cas positifs au coronavirus ont été détectés au secrétariat-greffe du tribunal de première instance de Marrakech. Les fonctionnaires et les magistrats ont décidé de ne plus se présenter sur leur lieu de travail en attendant que les choses se décantent.

Le 14/08/2020 à 23h48

La contamination au coronavirus de dix cadres du secrétariat-greffe du tribunal de première instance de Marrakech a semé la panique au sein de l’institution. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du week-end, que la plupart d’entre eux ont préféré déserter le tribunal de peur d’être contaminés, d’autant que l’opération de dépistage se poursuit dans cette enceinte. Cette situation a poussé la commission quadripartite à quasiment stopper les activités du tribunal en se contentant de traiter les dossiers en référé et de flagrance.

Des sources autorisées indiquent que l’inquiétude des fonctionnaires et des magistrats du tribunal de Marrakech s’applique à la plupart des tribunaux du royaume où l’on a dénombré des cas confirmés. Ces contaminations interpellent sur la propagation du covid-19 à l’intérieur des juridictions en raison du non-respect des mesures de protection.

Cette augmentation a fait réagir Mustapha Fares, le président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire. Ce haut magistrat a incité tous les juges responsables dans les divers tribunaux à poursuivre la mobilisation et à veiller au respect total des mesures préventives pour se prémunir contre la pandémie du coronavirus.

Le quotidien Assabah rapporte que Mustapha Fares a, dans une circulaire diffusée mercredi dernier, demandé à tous les responsables de contrôler le flux des entrées dans les tribunaux. Il les a exhortés, en outre, à veiller à l’obligation du port des masques de protection, à respecter la distanciation physique, à réduire au minimum le nombre d’accompagnateurs et à poursuivre les opérations de désinfection et d’hygiène continue.

Ce faisant, ajoute Mustapha Fares, il faut tolérer l’absence des personnes souffrant de déficits immunitaires ou atteintes de maladies chroniques ainsi que les femmes enceintes. Le haut magistrat a mis l’accent sur la nécessité de veiller à mettre en œuvre toutes les procédures de santé et de sécurité en rappelant que l’évolution dangereuse de la pandémie exige de tous la mobilisation et la prise des mesures de précaution.

Par Hassan Benadad
Le 14/08/2020 à 23h48