Transparence des élections: les nouveaux engagements d’Abdelouafi Laftit

Abdelouafi Laftit ouvre une séance de concertations avec les partis politiques en vue de l'élaboration d'un nouveau code électoral, le samedi 2 août 2025.

Revue de presseLors d’une séance parlementaire dédiée, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a détaillé les fondements du nouveau système électoral. Il y a présenté un dispositif ambitieux visant à garantir l’intégrité du scrutin, à moraliser la vie politique et à intégrer les nouvelles réalités géopolitiques et technologiques. Cet article est une revue de presse tirée d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 20/11/2025 à 20h34

Intervenant devant la commission de l’Intérieur, mercredi 19 novembre, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a réaffirmé avec force l’engagement de son département à garantir une transparence absolue lors des prochaines élections législatives, prévues à l’été prochain. Ce cadre législatif, examiné lors de cette réunion, a pour vocation fondamentale d’instaurer une éthique renforcée dans l’exercice électoral et politique.

Laftit a précisé que «l’État marquerait, dans ce processus, une équidistance stricte à l’égard de toutes les forces politiques», affirmant que le Maroc lui-même devait en être «le grand vainqueur». Le ministre a également inscrit ces réformes dans un contexte international élargi, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du vendredi 21 novembre.

La résolution n°2797 du conseil de sécurité de l’ONU concernant le Sahara marocain et les développements qu’elle induit conféreraient, selon ses dires, une dimension nouvelle à ces lois électorales. Une donne incontournable dans l’examen de ces textes qu’il qualifie de «moment charnière» dans la trajectoire démocratique du Royaume.

Le ministre a par ailleurs estimé que le recours à la contestation des résultats électoraux ne saurait être envisagé, le nouvel arsenal juridique rendant une telle éventualité caduque. L’objectif affiché est de moraliser le processus en profondeur, de prémunir les élus et l’action publique contre toute suspicion et d’offrir à tous les candidats des chances parfaitement égales.

Face aux défis, Laftit a souligné la nécessité de dispositions pénales adaptées. La prolifération des réseaux sociaux, couplée au développement accéléré de l’intelligence artificielle, engendre de nouveaux risques, comme la propagation de fake news susceptibles d’influencer indûment le scrutin. Ce phénomène exige, a-t-il expliqué, une vigilance accrue et l’instauration de sanctions plus sévères.

Concernant les mesures incitatives pour les jeunes candidats, le ministre a indiqué que le financement public serait soumis à des conditions précises. L’ambition est d’encourager les partis politiques à renforcer significativement la représentation de la jeunesse et des femmes au sein de l’institution législative, note Al Ahdath Al Maghribia.

Pour leur part, les membres de la commission de l’Intérieur ont salué une harmonie entre ces projets de loi et les orientations royales appelant à une moralisation de la vie parlementaire et à l’émergence d’élites politiques compétentes. Les députés ont plaidé pour que cette éthique se mue en un mécanisme législatif robuste, capable d’immuniser le champ politique contre tout dérapage et d’orienter résolument les institutions vers le service de l’intérêt général.

Par Hassan Benadad
Le 20/11/2025 à 20h34