Terrorisme. Le belgo-marocain Gelel Attar a travaillé cinq mois dans un centre d’appel de Mohammédia

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Revue de presseLe séjour de Gelel Attar au Maroc n’a pas encore livré tous ses secrets. Le jeune homme, présenté comme étant un ami très intime de Abdelhamid Abaaoud, a été arrêté à Mohammédia le 15 janvier. Et dans cette ville, il aurait vécu en retrait, renfermé sur lui, pour ne pas attirer l’attention.

Le 30/01/2016 à 02h21

Sauf qu’il aurait aussi vécu comme n’importe citoyen qui n’aurait rien à se reprocher. C’est dans ce sens que le journal Akhbar Al Yaoum révèle, dans son édition de ce week-end (30-31 janvier), que Gelel Attar a travaillé pendant cinq mois dans un centre d’appel français en 2015. Ledit centre d’appel, que le journal nomme, appartient à un grand opérateur français.

Mais comment Gelel Attar s’est-il débrouillé pour avoir tous les papiers nécessaires à son embauche, sachant que son employeur est strict sur cet aspect?

Akhbar Al Yaoum a demandé au centre d’appel dont l’un des responsables a affirmé que tous les papiers de Gelel Attar étaient en règle, mais sans en dire davantage, faisant valoir l’obligation de respecter les données personnelles.

Et toute la question demeure: recherché par la Belgique qui l’avait condamné à cinq ans de prison, il ne pouvait logiquement demander un casier judiciaire. Le scénario le plus probable reste alors le fait qu’il ait pu se procurer en toute légalité un casier judiciaire ou une fiche anthropométrique auprès des autorités marocaines, à en croire les conclusions du journal.A l’époque, explique Akhbar Al Yaoum, les autorités marocaines n’avaient reçu aucun mandat le concernant de la part de leurs homologues belges.

Un solitaire endurci

Les anciens collègues de travail de Gelel Attar parlent d’un individu qui ne cherchait jamais à entrer en contact avec autrui. Et eux non plus ne cherchaient pas à l’approcher.

De toutes les manières, c’était sa ligne de conduite (de défense?) durant son séjour au Maroc et plus exactement à Mohammédia où même ses proches parents (un oncle surtout) ne le voyaient qu’une à deux fois par mois. Et comme pour ses voisins qui ne savaient pratiquement rien sur lui sachant qu’il habitait dans le quartier populaire d’El Alia (ville haute de Mohammédia).

Quelques mois avant les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, Gelel Attar quitte le centre d’appel sans avancer de raisons. Un autre mystère que l’enquête pourrait éventu-ellement élucider.

Par Abdeladim Lyoussi
Le 30/01/2016 à 02h21