Un nouveau rapport vient évoquer les dangereuses liaisons entre le Polisario, les organisations terroristes et les réseaux du crime organisé. Cette fois, c'est l'Institut flamand pour la paix qui a dévoilé les conclusions d'un rapport financé par la Commission européenne et qui fait le point sur l'accès des mouvances terroristes au commerce illégal d'armes.
Selon Al Ahdath Al Maghribiya, dans son édition de ce lundi 23 avril, ce rapport affirme que la région sahélo-saharienne a connu de violents événements impliquant à la fois le Polisario, le MUJAO (Mouvement unicité et Jihad en Afrique de l'Ouest) et le mouvement Ansar Eddine, entre 2010 et 2016. Selon ce rapport, le Polisario maintenait des relations avec les mouvements extrémistes de la région, encouragé en cela par la situation chaotique en Libye et les frontières-passoires de plusieurs pays de la région que les pouvoirs centraux maîtrisent mal.
Le rapport note, selon Al Ahdath, que la chute du régime de Mouammar Kadhafi et les multiples conflits en Libye ont permis au Polisario de constituer un grand stock d'armes. L'Algérie, note le journal, y a contribué à son tour en sa qualité de tuteur et d'armateur des séparatistes. Aujourd'hui, note le rapport, le Polisario s'adonne au trafic d'armes à une large échelle au niveau régional.
Al Ahdath rappelle que ce n'est pas la première fois que le Polisario est montré du doigt pour le trafic d'armes et ses relations avec les bandes criminelles et les mouvances terroristes. En 2011, le Centre international des études sur le terrorisme avait attiré l'attention de la communauté internationale quant aux connexions entre les séparatistes et AQMI, mais aussi aux relations qu'ils entretiennent avec des réseaux de trafic de drogue latino-américains. Ce rapport avait préconisé la fermeture, en priorité, des camps de Tindouf.