Des sources médiatiques proches des «Forces démocratiques syriennes» ont révélé que le Maroc avait entamé des négociations avec les leaders de l’organisation kurde pour le retour de certains Marocains détenus par les forces kurdes proches de Washington.
L’information est relayée par Al Ahdath Al Maghribia, dans son édition du vendredi 5 avril. Les négociations dont parle le quotidien marocain ne concernent pas tous les combattants de nationalité marocaine, mais juste quelques cas précis. Il s’agit précisément de 25 personnes souffrant de blessures graves ou de dépression. D’ailleurs, le Maroc ne serait pas le seul à négocier avec les «Forces démocratiques syriennes», comme le confirment des médias ibériques. Cités par Al Ahdath al Maghribia, ces derniers font savoir que l’Espagne est également en pourparlers avec l’organisation afin de rapatrier 13 anciens combattants de Daech de nationalité espagnole, mais dont plusieurs sont d’origine marocaine. Pour ce dernier cas, les médias locaux font remarquer que cette démarche constitue une réelle rupture du gouvernement espagnol avec sa position maintenue jusque-là au sujet du retour des jihadistes. En effet, il était inacceptable pour les autorités du pays d’accepter le retour de toute personne ayant déjà combattu dans les rangs de Daech en Syrie et en Irak.
Interrogé par Al Ahdath Al Maghribia sur ce sujet, un expert des mouvements jihadistes explique que la position du Maroc est claire depuis le début, puisqu’il n’a jamais refusé le retour d’anciens combattants ou leur rapatriement depuis l’étranger. La même source insiste toutefois sur le volet social qui doit primer dans le traitement de ces dossiers, d'autant que plusieurs des personnes concernées traînent avec elles des familles entières.
Pour rappel, le Maroc a déjà autorisé, ces derniers jours, le retour dans le royaume de huit anciens combattants de Daech. Tout en restant vigilantes quant aux risques potentiels, les autorités expliquent que cela entre dans le cadre de l'action humanitaire.