Subventions des campagnes électorales: Ramid menace de prison des chefs de partis

Mustapha Ramid, ministre de la Justice et des libertés. 

Mustapha Ramid, ministre de la Justice et des libertés.  . DR

Revue de presseKiosque360. Le ministre de la Justice et des Libertés menace de prison les chefs de partis politiques qui ne respecteraient pas les procédures de remboursement des subventions reçues lors des dernières élections régionales et communales.

Le 09/11/2015 à 09h11

Le ministre de la Justice et des Libertés ne compte pas fermer les yeux sur la mauvaise gestion des subventions allouées aux partis politiques pour financer les récentes élections locales et régionales. C’est ce que rapporte le quotidien “Assabah” dans son édition de ce lundi 9 novembre. Ramid n’hésite pas à brandir la menace de la prison pour les leaders de partis qui ne se plieraient pas à loi concernant le remboursement de la subvention qui leur a été allouée. Un remboursement qui doit se faire dans le cas où le parti n’aurait pas présenté de documents comptables justifiant le montant de la subvention ou si la somme correspondant à la subvention n’a pas été dépensée.

D’après “Assabah”, Mustapha Ramid a également déclaré devant la commission de la Justice à la Chambre des représentants, lors de sa dernière réunion relative au budget du ministère, que la loi permet des poursuites judiciaires si les partis ne respectent pas les procédures en vigueur. A noter que les représentants de partis ont participé à une formation de deux jours, en application à une recommandation de la Cour des comptes, afin de les sensibiliser à la bonne gestion de cette subvention de leur campagne électorale.

Selon le journal, le ministre de la Justice a demandé que les documents comptables et justificatifs des dépenses des élections soient signés par un expert comptable comme l'a exigé Driss Jettou, le président de la Cour des comptes. Ce dernier a également critiqué le retard enregistré par les partis politiques quant à la présentation des justificatifs et menacé, à son tour, d’engager des poursuites pénales.

Pour rappel, Abdelilah Benkirane a publié trois décrets, adoptés par le Conseil de gouvernement, et quatre décisions qui ont permis de consacrer 300 millions de dirhams pour le financement des partis politiques et des organes syndicaux, dans le cadre des élections régionales et communales du 4 septembre dernier.

Par Mouna Qacimi
Le 09/11/2015 à 09h11