Jeudi 24 août, 21 heures, Maputo. La capitale mozambicaine devait abriter dans la soirée une réunion de suivi de la TICAD (Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique). Les invités, en plus du pays hôte (Mozambique), devaient être au nombre de 53, comme convenu de commun accord avec le Japon, lors d'une rencontre nippo-africaine préparatoire tenue le 11 avril 2017, à New York.
Or, quelle ne fut la surprise de la délégation marocaine, conduite par le MAEC Nasser Bourita, de découvrir qu'il y avait un "invité de trop" ce soir. Un certain "vizir" de la pseudo "RASD", le dénommé Mohamed Ould Salek, tentait comme un filou de forcer le passage vers la salle où devaient se réunir les ministres des 53 pays africains, outre le MAE du pays hôte et celui du parrain de cette grand-messe, en l'occurrence l'empire du Japon. La délégation marocaine n'avait d'autre choix que de protester naturellement contre la présence d'une entité qui n'est reconnue par aucune organisation internationale, ni l'ONU, ni l'UE, encore moins par l'empire du Japon, qui est co-parrain avec l'ONU d'un ambitieux plan de développement en faveur de l'Afrique.
Mais voilà, ce n'est pas de cet œil que cela a été perçu par les autorités mozambicaines qui étaient censées veiller à assurer l'ordre et faire respecter la volonté de l'Afrique et du partenaire japonais. Visiblement, elles avaient reçu le feu vert "à plus haut niveau" pour non seulement "assurer" la participation du "vizir" de la "République fantôme", mais aussi et surtout entraver celle de la délégation marocaine chapeauté par le ministre Nasser Bourita. "Morrocco, No, Morocco, No", a en effet gloussé l'un des préposés à la sécurité épaulés par des agents de police, voire des militaires mozambicains.
Face à cette situation à la Beckett, le "vizir" polisarien a feint d'être agressé s'affalant par terre dans sa tentative mesquine de se frayer un chemin vers la salle de réunion, indique à le360 une source qui était sur place. L'erzast de "vizir" semble avoir fait sien le dicton: "attrapez-moi ou je fais un malheur".
Qu'à cela ne tienne, les jérémiades du front de la honte, on ne les connaît que trop.
Mais pourquoi alors malmener, voire agresser, le ministre d'un pays souverain, en l'occurrence le Maroc? "Our position remain the same", tempêtait l'un des gardes mozambicains, en référence au soutien apporté par son Etat, si tant est qu'il en soit réellement, à la pseudo "RASD". Visiblement, le garde mozambicain s'est mélangé les pinceaux au point de confondre la position de son pays et celle des pays africains et de l'empire du Japon qui, comme l'atteste un document dûment signé par l'ambassadeur directeur général du département des Affaires étrangères, relevant du MAE nippon, n'a jamais reconnu l'entité "RASD".
Etre le pays hôte de la réunion nippo-africaine devrait-il lui servir d'"argument" pour imposer la présence d'une entité qui n'avait pas été invitée, comme le démontre encore fois le document officiel de l'ambassadeur japonais, et dont une copie est parvenue à le360? Un non-sens dont seul le Mozambique détient le secret.
Seulement voilà, l'attitude cavalière, voire brutale, des autorités mozambicaines a fait pschitt. La délégation polisarienne a été superbement ignorée par la majorité des invités à la grand-messe de Maputo. La photo de famille officielle est éloquente à ce sujet puisqu’elle reflète le format officiel de la TICAD qui ne comporte que les délégations officielles invitées par le Japon à participer à cette réunion.
© Copyright : DR
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