Sahara. La Suède renonce à reconnaître la RASD

Margot Wallström, ministre suédoise des Affaires étrangères.

Margot Wallström, ministre suédoise des Affaires étrangères. . DR

La voix de la raison a fini par l’emporter. Le gouvernement suédois renonce à reconnaître la RASD. Une victoire diplomatique pour Rabat et l'ébauche de relations plus sereines.

Le 15/01/2016 à 01h50

Le gouvernement suédois, qui examinait la possibilité de reconnaître la RASD, a renoncé à cette idée, a affirmé jeudi la télévision publique SVT.

"La Suède ne reconnaîtra pas le Sahara occidental. D'après les informations de SVT, il est prévu que la ministre des Affaires étrangères Margot Wallström rendra publique cette décision sous peu", a écrit la chaîne sur son site Internet.

La question est à l'étude depuis plusieurs mois au sein de la diplomatie suédoise.

Selon SVT, qui ne cite pas ses sources, Mme Wallström devrait invoquer les critères géopolitiques et juridiques traditionnels qui guident la reconnaissance d'un État par la Suède. La chaîne ajoute que le gouvernement a aussi pesé d'autres considérations, comme le fait que "le Maroc est un pays influent dans le monde arabe" et l'envie de "voir une reprise dans les relations économiques et les échanges commerciaux" entre les deux pays.

La gauche au pouvoir avait réussi à faire voter, quand elle était dans l'opposition en décembre 2012, une motion demandant la reconnaissance de la RASD, avec l'apport des voix de l'extrême droite.

Mais depuis la prise de fonctions en octobre 2014 du gouvernement associant sociaux-démocrates et Verts, l'exécutif semblait hésiter à faire de la Suède le premier membre de l'Union européenne à reconnaître la "rasd".

L'une des manifestations les plus évidentes de la crispation des relations entre Rabat et Stockholm a été le blocage de l'ouverture du premier magasin Ikea marocain, en périphérie de Casablanca, initialement prévue en septembre 2015.

Le Maroc propose une large autonomie sous sa souveraineté, tandis que le mouvement séparatiste du Polisario, soutenu par l'Algérie, réclame un référendum d'autodétermination.

Le 15/01/2016 à 01h50