Sahara. Bourita: la rencontre de Genève a consacré le référentiel du Maroc et de l’ONU pour le règlement du différend

Nasser Bourita arrive au siège des Nations unies à Genève le 5 décembre 2018.

Nasser Bourita arrive au siège des Nations unies à Genève le 5 décembre 2018. . DR

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, a affirmé que la dernière rencontre de Genève sur la question du Sahara marocain a consacré le référentiel du Maroc et des Nations unies dans le processus du règlement de ce dossier.

Le 24/01/2019 à 12h28

Dans un entretien accordé dans le cadre de l’émission "Sans frontières", diffusée, mercredi soir, par la chaîne satellitaire qatarie "Al Jazeera", M. Bourita a précisé que le round de Genève intervient dans un contexte décliné en trois critères, dont le premier est représenté par les référentiels immuables formulés, en 2015, par SM le Roi Mohammed VI, et qui stipulent clairement qu’aucun règlement de cette question ne peut avoir lieu en dehors de l’initiative d’autonomie, et qu'il n'y aura aucun processus sans l'association des véritables parties concernées, en plus du refus catégorique de toute autre houlette en dehors de celle de l'ONU et du rejet de tout débat autour de problèmes marginaux tendant à créer une crise plutôt qu'à trouver une solution.

Le deuxième critère, a-t-il poursuivi, se réfère aux deux dernières résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU, en particulier la résolution 2440 qui appelle, notamment, à une solution réaliste, pragmatique et durable, fondée sur le consensus, et enjoint l’ensemble des parties prenantes, nommément citées, à participer à ce processus de règlement, alors que la deuxième résolution interpelle les autres parties à ne pas semer la zizanie et à créer des tensions à l’Est ou au Sud du mur de sécurité marocain.

Quant au dernier critère, le ministre a relevé que les référentiels aussi bien du Maroc que de l’ONU ont permis, au moins, au Royaume d’éclaircir ses positions, lors de la réunion de Genève, et révélé les intentions des autres parties qui, au lieu de contribuer à la recherche d’une solution, persévérent sur la voie des manœuvres. La rencontre de Genève, qui intervient après six ans de suspension de contacts, a estimé M. Bourita, a rassemblé toutes les parties concernées par ce différend, suscéptibles de trouver une solution partant de leurs responsabilités et de leur rôle dans le conflit.

A propos de l’initiative d’autonomie, le ministre a rappelé qu’elle s’est inspirée d’autres expériences antérieures des Nations unies, précisant qu’elle est intervenue à la demande de l’Organisation onusienne et du souhait de puissances agissantes, d’autant que le Conseil de sécurité l’a qualifiée d'initiative "sérieuse" et "crédible".

Lorsque le Conseil de sécurité de l’ONU affirme que le contenu de cette initiative est "sérieux", c’est qu’elle est bel et bien sérieuse, a relevé M. Bourita, alors que sa qualification de "crédible" entend qu’elle est susceptible de parvenir à un règlement définitif à cette question, a-t-il dit.

Au sujet du contenu de cette initiative qui s'inscrit, a précisé le ministre, dans le cadre de la souveraineté marocaine et de l'intégrité territoriale du Royaume, "il offre un espace d'exercice des attributions pour le développement de la région et la préservation du patrimoine sahraoui marocain, et permet aux populations de la région de s'investir dans le processus de développement dans le cadre d'institutions locales représentatives et répondant aux besoins et aspirations des habitants".

La richesse du contenu de cette initiative, sur le plan des attributions et structures ainsi que du mode de gestion des ressources financières et naturelles au service du développement de la région, lui a fait gagné le soutien du Conseil de sécurité des Nations unies et de Washington qui l'a qualifiée de "pragmatique", ainsi que celui de la France et de la Grande-Bretagne qui ont jugé "crédibles" les efforts du Maroc, a affirmé M. Bourita, invitant les autres parties à s’y impliquer en raison du "large appui", dont elle bénéficie au niveau international.

Le 24/01/2019 à 12h28