RNI-PJD: une nouvelle crise secoue la majorité gouvernementale

DR

Revue de presseKiosque360. Les bisbilles PJD-PPS n’ont pas même eu le temps de refroidir qu’un nouveau front intra-majorité gouvernementale a été ouvert par le RNIste Talbi Alami. Le ministre de la Jeunesse et des sports a ainsi donné le coup d’envoi d’un pugilat qui risque de désagréger la coalition actuelle.

Le 25/09/2018 à 21h55

Le fantôme de Abdelilah Benkirane plane à nouveau sur les relations entre le RNI et le PJD, les deux principales composantes de l’actuelle coalition gouvernementale. C’est en tout cas ce qu'affirme le quotidien Al Akhbar dans son édition du 26 septembre. Le quotidien rapporte ainsi que Souleymane El Amrani, premier vice-secrétaire général du parti de la Justice et du développement (PJD), en réponse aux propos du ministre Rachid Talbi Alami sur les anciennes positions destructrices du PJD à l’égard des institutions du Maroc, a exigé que le Rassemblement national des indépendants (RNI) quitte le gouvernement. Il reproche aussi au RNI d’avoir été derrière le «blocage» de 2016-2017 et d’avoir fait avorter les efforts de Abdelilah Benkirane, qui a été remercié faute de pouvoir former un nouveau gouvernement.

Cet échange de bons procédés entre le RNI et le PJD ne s’arrêtera pas là, malgré l’intervention rapide de Saâd-Eddine El Othmani, chef du gouvernement et secrétaire général du PJD, qui a demandé à ses troupes de laisser la parole, dans cette affaire, à la seule direction de son parti, qui l’examinera lors de sa prochaine réunion.

En effet, Mustapha Baitas, député et membre du bureau politique du RNI, a tenu à adresser une lettre virulente au PJD en réponse aux propos de Souleymane El Amrani. Selon le quotidien Al Massae, Baitas, après avoir réitéré ce qu’avait dit Rachid Alami, a surtout eu ces mots forts à l’adresse du PJD: «Nous nous trouvons au sein du gouvernement non pas par la grâce d’une aumône du PJD, mais grâce à des rapports de force politique». Traduisez: si le RNI quitte le gouvernement, le PJD le quittera aussi. Akhannouch et El Othmani seraient donc condamnés à s’entendre pour préserver la stabilité gouvernementale.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 25/09/2018 à 21h55