Il s’agit d’un événement qui a marqué une étape phare dans le processus de la lutte nationale menée par les Marocains pour faire face aux agressions des forces d'occupation et s'émanciper du joug du colonialisme, souligne dans un communiqué le Haut-commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'Armée de libération.
Ce fut un combat acharné à travers lequel les Marocains ont marqué de leurs empreintes l’histoire de la lutte des peuples pour s’affranchir de l'occupation étrangère, donnant l’exemple par leur attachement au Trône et leur défense acharnée de leurs valeurs sacrées, identité et constantes nationales.
Cette lutte s’est matérialisée par une résistance armée (batailles d'Elhri, d'Anoual, de Bougafer et de Jbel Baddou), avant l’apparition d’une action politique qui s’est manifestée lors de l’opposition au Dahir Berbère (1930), qui visait à semer les divisions parmi le peuple marocain, et pris aussi la forme d’une série de revendications réformistes.
L'action nationaliste, poursuit le communiquée, a été couronnée par la présentation du Manifeste de l'indépendance le 11 janvier 1944, un document rédigé en parfaite coordination entre feu SM Mohammed V et les figures du Mouvement national, lequel illustre avec clarté les objectifs nationalistes et la forte détermination à faire aboutir le mouvement d'émancipation.
La visite effectuée le 9 avril 1947 à Tanger par le regretté Souverain et son discours historique traçant les contours de la lutte pour l'indépendance n'a pas été du goût des autorités coloniales qui ont mobilisé toutes les ressources pour exercer des pressions sur le symbole de la résistance. C'est ainsi qu'elles ont cherché à isoler SM Mohammed V de son peuple et des dirigeants du mouvement de libération nationale.
Pareilles manœuvres se sont heurtées à l'opposition farouche de la résistance nationale qui a redoublé d'intensité avec comme mot d'ordre le retour du Roi légitime et de sa famille de l'exil et la proclamation de l'indépendance du pays.
Les manifestations, les protestations et les actions de résistance vont se multiplier et s'étendre et l'élan du mouvement de la lutte nationale culminera avec le début des opérations de l'Armée de libération dans le nord du Maroc, le 1er octobre 1955.
Face à cette révolution, l'administration coloniale s'est vue obligée de se plier à la volonté et à la détermination du peuple et du Trône et de renoncer à ses manœuvres, ce qui a permis le retour triomphal du Roi et de son illustre famille le 16 novembre 1955. La défense de l'intégrité territoriale s'est poursuivie avec la récupération de la région de Tarfaya en 1958 et de Sidi Ifni en 1969, et l'organisation de la Marche verte en 1975 sous la conduite de Feu SM Hassan II, ouvrant la voie à la récupération des provinces du sud.
La famille de la résistance saisit l'occasion de la commémoration de l'anniversaire de la Révolution du Roi et du peuple pour réitérer son attachement, sa fidélité et son loyalisme au glorieux Trône alaouite et sa mobilisation derrière SM le Roi Mohammed VI pour la défense de l'unité territoriale, se félicitant de l'initiative d'octroyer une large autonomie aux provinces du sud, dans le cadre de la souveraineté nationale.