Réunion ONU-Afrique à Dakar: comment le Maroc a déjoué un nouveau plan algéro-séparatiste

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Une réunion qui devait se tenir ce jeudi 23 mars à 9h00 à Dakar entre la Commission économique pour l’Afrique de l'ONU et la Commission de l’Union africaine n’a pu démarrer qu’à midi, à cause de la présence controversée de la «RASD». Le Maroc a eu gain de cause.

Le 23/03/2017 à 17h19

Un nouveau plan ourdi par Alger pour imposer la présence de l’entité «RASD» aux réunions régionales fait long feu. Le pot aux roses a été découvert par des représentants des Conseils régionaux de Dakhla et Laâyoune, quand, à l’ouverture de la 10e réunion annuelle conjointe de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) de l’ONU et de la Commission de l’Union africaine (CUA), ce jeudi à 9h00 à Dakar, ils se sont aperçus que les organisateurs réservaient le siège «Sahara occidental» à la «RASD».

Aux grands maux, les élus des provinces sahariennes marocaines ont apporté les grands remèdes. Ils ont en effet occupé le siège estampillé «Sahara occidental», faisant valoir leur droit de prendre part à cette réunion en tant que représentants légitimes des populations qui vivent dans le Sahara occidental.

Mohamed Abba, vice-président du Conseil de la région de Laayoune Sakia El Hamra, et Lambarki Moulay Battal du Conseil de la région Dakhla Oued Eddahab, invités aux travaux de la réunion en tant que conseillers ministériels, ont en effet insisté pour mettre en avant la représentativité des provinces du sud du royaume du Maroc.

«Cette situation a conduit au blocage de la réunion qui n’a pu entamer ses travaux qu’à 12h30», relate une source de le360, présente à cette grand-messe. Les travaux n’ont pu démarrer qu’après la mise en place d’un autre siège, à la disposition de la partie adverse.

Et ce n’est pas tout! Un compromis a été proposé à la délégation marocaine en guise d’issue au blocage, la partie sénégalaise ayant placé l’ouverture de cette réunion d'experts, sous l’égide exclusive de l’Union africaine, ce qui n’a pas été respecté lors du démarrage des travaux, annoncés sous l’égide de la CEA de l’ONU et de la Commission de l’Union africaine.

Pour précision, Alger n'en est pas à son premier coup de bluff. Le 22 décembre 2016, elle a été à l'origine de l'échec du 4e Sommet Afrique-Monde arabe, après avoir tenté d'imposer la participation de la "RASD" à cette grand-messe afro-arabe qui s'est tenue à Malabo, en Guinée équatoriale. Les pays du Golfe, abstraction faite du Koweït, s'étaient retirés du Sommet, aux côtés du royaume de Jordanie, du Yémen et de la Somalie, en soutien au Maroc.

Par Ziad Alami
Le 23/03/2017 à 17h19