Retrait du PPS du gouvernement: Othmani: «no comment!»

Saâd-Eddine El Othmani, chef du gouvernement et SG du PJD, et Nabil Benabdallah, SG du PPS.

Saâd-Eddine El Othmani, chef du gouvernement et SG du PJD, et Nabil Benabdallah, SG du PPS. . DR

Le chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani s'est abstenu de commenter la décision du PPS de se retirer du gouvernement. Les détails.

Le 02/10/2019 à 10h46

El Othmani, qui est également le secrétaire général du PJD, le parti qui a toujours clamé et défendu son alliance avec le parti du Livre, est resté injoignable, malgré les multiples relances formulées par Le360. Néanmoins, de nombreuses sources au sein du parti de la Lampe, contactées par nos soins, ont exprimé leur regret, estimant que le départ du PPS va affaiblir davantage la majorité composée jusqu’au 1er octobre de six partis politiques (PJD, RNI, USFP, UC, MP et PPS).

D'autres leaders de la majorité, également contactés par Le360, se sont eux aussi abstenus de commenter le départ du PPS du gouvernement.

Il faut noter que cette décision doit être validée par le Comité central (plus haute instance de décision après le Congrès national) lors de sa réunion du vendredi 4 octobre prochain. 

Dans un communiqué diffusé dans la soirée de mardi, le Bureau politique du PPS a affirmé avoir "constaté avec regret que le gouvernement reste, depuis son investiture, otage d'une logique de gestion avec un manque d'inspiration politique lui permettant de mener à bien l'étape actuelle et les dossiers qui s’imposent".

Or, a-t-il ajouté, "un climat négatif de mésentente a marqué les relations entre les composantes de l'Exécutif, des relations qui sont caractérisées par des pratiques politiciennes inadmissibles".

"A cet égard, l'esprit de compétition électoraliste a pris le pas sur toute autre chose dans la perspective de l'échéance des législatives de 2021, un état de fait qui a semé un sentiment de désespoir chez de larges franges de la société qui ont perdu confiance dans l'action politique", souligne le communiqué des camarades de Nabil Benabdallah.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 02/10/2019 à 10h46