Religion: quand Le roi Mohammed VI donne une leçon de tolérance

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Revue de presseKiosque360. La préservation et la valorisation du patrimoine mémoriel judéo-marocain a marqué le grand moment de la visite royale, mercredi dernier à Essaouira, où le souverain a inauguré, dans l’ancienne médina, «Bayt Dakira», un espace spirituel du judaïsme marocain.

Le 17/01/2020 à 00h27

Grâce au Programme complémentaire de réhabilitation et de mise en valeur de l’ancienne médina, qui s’étend sur cinq ans (2019-2023), doté de 300 MDH, la ville d’Essaouira fait peau neuve. Selon le quotidien Al Akhbar du 17 janvier, la visite que le roi Mohammed VI effectue depuis mercredi a permis de lever le voile sur une réhabilitation du riche patrimoine d’Essaouira qui a été modernisé tout en conservant le cachet architectural et multiculturel qui a fait le rayonnement mondial de la ville. Cette réhabilitation, déclinée en 26 projets, profitera en premier lieu aux quelque 13.000 habitants de l’ancienne médina de Mogador.

Pour sa part, le quotidien Assabah a surtout mis en exergue le fait que la visite royale à Essaouira a remis au devant de la scène l’exemplaire coexistence judéo-musulmane. En témoigne l’accueil qui a été réservé au souverain dans le haut lieu culturel et réligieux du judaïsme, «Bayt Eddakira», situé en plein centre de l’ancienne médina. Unique en son genre dans les pays musulmans, cet espace cultuel comprend la synagogue «Slat Attia», réhabilitée à son tour, ainsi que le Centre Haim et Célia Zafrani sur l’histoire des relations entre judaïsme et Islam.

De hautes personnalités de la communauté juive d’ici et d’ailleurs ont assisté à cette inauguration, dont le président de l’Association Essaouira-Mogador et conseiller du roi, André Azoulay, qui a présenté au souverain un exemplaire du Coran et un autre de la Torah, Joseph Israel, Grand Rabbin de Casablanca, David Pinto, Grand Rabbin, Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO…

Enfin, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia a tenu à prendre les témoignages de certaines personnalités présentes à Essaouira. Ainsi, Audrey Azoulay a salué le grand intérêt que le roi Mohammed VI porte au patrimoine judaïque et qu’il a fait d’Essaouira un exemple vivant de la tolérance religieuse, matérialisée par la coexistence, depuis plus de trois siècles entre communautés de confessions juive et musulmane.

Gad El Maleh a reconnu avoir été profondément touché par ce geste royal fort à «Bayt Eddakira», geste qui symbolise royalement les valeurs de paix, d’ouverture, de dialogue et de tolérance

Par Mohamed Deychillaoui
Le 17/01/2020 à 00h27