Région de Tanger: mais où est passée l’étude sur les alternatives à la contrebande?

DR

Revue de presseKiosque360. Une étude, lancée par le conseil de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima en vue de mettre en place des alternatives à la contrebande, n’avance pas, tandis que le phénomène prend de l’ampleur au passage de Bab Sebta. Les détails.  

Le 06/11/2019 à 18h50

Une étude, ayant coûté au conseil de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima la bagatelle de 1,5 million de dirhams pour mettre en place des alternatives au phénomène de la contrebande, n’avance pas. Lancée depuis huit mois, cette étude n’est aujourd’hui qu’à 25% de sa réalisation, rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison de ce jeudi 7 novembre. 

À ce rythme, cette étude ne pourrait voir le jour que dans trois ans. Ce qui est inconcevable, fait remarquer le quotidien, puisque cette étude n’est qu’une première étape qui devait baliser la voie à la conception des projets, la mise en place de leur financement et le travail pour leur concrétisation afin de créer des emplois, de lutter contre le chômage qui ronge la région et accompagner le développement régional dans tous les domaines. 

Cette question a mis dans l’embarras la présidente de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Fatima Hassani, lors de la session extraordinaire, tenue mardi. À ce propos, les sources du quotidien affirment que des élus de la majorité ont soulevé ce phénomène de l’informel et de la contrebande qui sape le secteur formel et met à mal les entreprises qui œuvrent dans la transparence et s’acquittent convenablement de leurs impôts. 

De plus, ce phénomène de contrebande souille l’image du pays en matière des droits humains en général et des droits des femmes en particulier. De même, ajoutent les sources du quotidien, les personnes qui vivent, à leurs risques et périls, de la contrebande s’interrogent sur le sort de l’étude lancée par le PAM (parti authenticité et modernité) quand il était aux commandes du conseil de la région Tanger-Tétouan-AlHoceima, pour trouver des alternatives au phénomène de contrebande au passage Bab Sebta et leur permettre de vivre dignement. En fait, rappelle le quotidien, cette étude devait être achevée sous l’ère d’Ilyass El Omari avant de démissionner de son poste de président de la Région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima.

Par Mohamed Younsi
Le 06/11/2019 à 18h50