Région de Guelmim-Oued Noun: démission du président Ben Bouaida, une voie balisée pour sa cousine Mbarka Bouaida

Abderrahim Ben Bouaida (à gauche), aux côtés de sa cousine, Mbarka Bouaida, ex-secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères. 

Abderrahim Ben Bouaida (à gauche), aux côtés de sa cousine, Mbarka Bouaida, ex-secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères.  . DR

On s’y attendait et c’est désormais chose faite. Abderrahim Ben Bouaida vient de démissionner de la présidence du conseil de cette région, gelé par le ministère de l’Intérieur depuis plus d’un an. Sa cousine, Mbarka Bouaida, est fortement pressentie pour lui succéder. Les détails.

Le 13/06/2019 à 17h50

Après plusieurs semaines de tractations, c’est aujourd'hui acté: Abderrahim Ben Bouaida (RNI) vient de présenter sa démission de la présidence du conseil régional de Guelmim-Oued Noun même si, il y a quelques jours, il jurait de ses grands dieux qu’il n’en ferait rien. Cette démission balise donc la voie à la secrétaire d’Etat Mbarka Bouaida, qui se trouve au centre des tractations menées dernièrement avec tous les partenaires politiques (RNI, USFP, PAM et PJD).

Selon la loi, le ministre de l'Intérieur devra convoquer une séance pour l'élection d'un nouveau bureau. 

Comme nous l’écrivions hier, mercredi 12 juin, Mbarka Bouaida a fini par obtenir un large consensus pour prendre la présidence de cette région, l’une des trois que compte le Sahara marocain. Selon nos sources, Abdelouahab Belfqih (meneur de l’opposition, USFP), qui avait fini par mettre en minorité Abderrahim Ben Bouaida, n’assumerait aucune responsabilité au sein du nouveau bureau qui sera mis en place.

Voici plus d’un an, le ministère de l’Intérieur avait suspendu ce conseil qui, en raison du blocage, n’arrivait à prendre aucune décision ou faire aboutir les chantiers de la région, essentiellement ceux ayant fait l’objet de conventions signées sous la présidence du souverain et mobilisant plusieurs dizaines de milliards de dirhams.

Une fois présidente, Mbarka Bouaida, selon la loi, ne saurait rester membre du gouvernement. Reste à savoir si son départ serait accompagné d'un remaniement qui concernerait d’autres portefeuilles ministériels. 

Par Mohammed Boudarham
Le 13/06/2019 à 17h50