Réforme de l'enseignement. Langues étrangères: les élus PJD en ordre dispersé

Driss El Azami El Idrissi. 

Driss El Azami El Idrissi.  . Le360

La réunion de la direction du PJD, en urgence hier soir, 1er avril, n’a pas débouché sur un consensus au sujet de l’enseignement des matières scientifiques et techniques en langues étrangères. Les députés islamistes font donc leur retour dans l’hémicycle, toujours aussi divisés. Explications.

Le 02/04/2019 à 09h08

Les députés du groupe parlementaire islamiste du Parti de la Justice et du Développement (PJD, à la tête de la coalition gouvernementale) sont toujours divisés quant à l’attitude à adopter quant à la question de l’enseignement de matières scientifiques et techniques en langues étrangères.

Saâd Eddine El Othmani, chef de file du PJD, et chef du gouvernement, a essayé de pousser ses troupes à un consensus en convoquant une réunion urgente à Rabat, hier, lundi 1er avril, dans la soirée.

Selon nos sources, cette réunion n’a débouché sur rien de concret et la direction a décidé de laisser le groupe parlementaire que dirige l’ancien ministre Driss Azami Idrissi agir en son âme et conscience.

Nos sources ajoutent que, lors de cette réunion qui s’est terminée tard dans la soirée, Saâd Eddine El Othmani n’a pas caché son agacement quant à la dernière sortie, diffusée sur les réseaux sociaux, de son prédécesseur, Abdelilah Benkirane.

L’ancien secrétaire général du parti et ex-chef de gouvernement, dans une vidéo diffusée dimanche dernier, a appelé El Othmani à rendre son tablier s’il n’était pas capable de résister aux «lobbies» et aux «partisans de la langue de l’ancienne puissance coloniale».

Driss Azami Idrissi n’a pas échappé, lui non plus, aux critiques acerbes de Abdelilah Benkirane.

Au moment où nous mettons en ligne, la commission permanente de l’enseignement, au niveau de la première chambre du Parlement, se prépare à une réunion décisive, ce mardi 2 avril, sur la question des langues d’enseignement des matières scientifiques, un article de la loi-cadre de la réforme de l'enseignement, qui suscite de larges débats. 

Cette commission est présidée par Mohamed Mellal, député de l'Union socialiste des forces populaires (USFP, coalition gouvernementale) .

Par Mohamed Chakir Alaoui et Mohammed Boudarham
Le 02/04/2019 à 09h08