Rabat convoque l'ambassadeur des Pays-Bas

Il a été fait part à l'ambassadeur néerlandais "du rejet catégorique et vigoureux de la déclaration faite le 5 septembre par le ministre des affaires étrangères néerlandais", a indiqué à le360 une source autorisée, dénonçant "l'ingérence directe (du ministère des Affaires étrangères néerlandais) dans les affaires intérieures du pays et un manque de respect caractérisé de la justice marocaine, et ce, en contradiction flagrante avec les règles élémentaires du respect des décisions rendues par la justice, de surcroît d’un pays étranger".

Nasser Bourita a rappelé à l’ambassadeur des Pays-Bas qu'il avait déjà marqué, notamment en avril dernier, "de la manière la plus claire et la plus ferme, à son homologue néerlandais, le rejet catégorique par le Maroc de toute interférence dans ses affaires intérieures".

Notons que Stef Blok, ministre des Affaires Etrangères des Pays-Bas, a une nouvelle fois évoqué, dans une malencontreuse déclaration, les détenus d'Al Hoceima en critiquant les conditions de leur détention. Il est allé plus loin en demandant la réunion du "Comité permanent des affaires étrangères (néerlandais) afin d’établir un rapport écrit détaillant les développements" sur cette affaire.

Stef Blok a même été révéler que des membres de l'ambassade des Pays-Bas dans le Royaume avaient assisté aux divers procès des détenus d'Al Hoceima.

Le mécontentement du Maroc ne s'est pas limité à la seule convocation de l'ambassadeur néerlandais. Le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale, par la voix de Nasser Bourita, a informé celui-ci que la rencontre qui devait avoir lieu avec les Pays-Bas à la fin de ce mois de septembre à New York, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, avait été annulée. 

Le Maroc rejette par ailleurs cette nouvelle déclaration des Pays-Bas, qui contient "des termes inappropriés, des appréciations de faits erronées et des prises de positions choquantes et inadaptées".

Il faut noter qu'en avril dernier, Nasser Bourita avait fait savoir au chef de la diplomatie néerlandaise que le dossier d'Al Hoceima ne constituait pas une affaire diplomatique mais était, bel et bien, une question de souveraineté marocaine.