Le Polisario, dont les liens très poussés avec le Hezbollah libanais ont été la cause de la rupture récente des relations diplomatiques avec l'Iran, se dévoile jour après jour.
Selon Al Massae, dans son numéro daté de ce vendredi 4 mai, des responsables du front séparatiste s'étaient rendus à plusieurs reprises à Beyrouth pour rencontrer des leaders du mouvement chiite libanais, sans pouvoir les rencontrer. La publication reprend les déclarations d'un responsable du Polisario à une agence russe et où il admet que les séparatistes ont toujours cherché à développer leurs relations avec l'Iran. "Nous avons bien une ambassade à Téhéran, mais elle est fermée et inoccupée. Nous cherchons à développer nos relations avec l'Iran, mais, à chaque fois, le Maroc réussit à mettre nos démarches en échec comme il l'avait déjà fait pour l'Inde et la Serbie", confie le responsable polisarien.
Mercredi dernier, rappelle Al Massae, l'ambassadeur marocain à Alger, Lahcen Abdelkhalek, a été convoqué au ministère des Affaires étrangères algérien. "Les autorités algériennes ont rejeté mercredi les propos "totalement infondés", tenus par le ministre marocain des Affaires étrangères, à l'occasion de l'annonce de la rupture des relations diplomatiques entre son pays et l'Iran, et mettant "indirectement en cause l'Algérie", avait réagi le pays voisin via un communiqué de sa diplomatie.
Du côté marocain, le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale a répondu qu'il comprenait "l’embarras de l’Algérie, son besoin d’exprimer sa solidarité avec ses alliés du Hezbollah, de l’Iran et du Polisario, et sa tentative de nier son rôle occulte dans cette action contre la sécurité nationale du Royaume". "Quand il s’agit du rôle de l’Algérie dans l’affaire du Sahara et de son soutien flagrant au Polisario, le Maroc n’a pas besoin d’insinuer l’implication de ce pays, ni de le "mettre en cause indirectement", ajoute la diplomatie marocaine. Tout est dit.