Dans un entretien accordé au quotidien Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce week-end des 25 et 26 juin, l’ex-président de la CGEM (Confédération générale des entreprises marocaines), Abderrahim Lahjouji, fait l’éloge de l’actuel gouvernement.
Pour cet ancien patron des patrons, l’équipe de Benkirane fait preuve d’un véritable courage politique en s’attaquant à des chantiers que les précédents gouvernements n’ont pas osé mener.
Selon l’homme d’affaires, la situation économique du pays n’est pas totalement désespérée, «comme une certaine presse spécialisée veut l’établir comme vérité. Bien au contraire, notre économie affiche une réelle progression depuis l’avènement du gouvernement Benkirane en 2012. Les chiffres le prouvent d’ailleurs en ce qui concerne le déficit budgétaire, par exemple. Alors qu’il était de 7,5% en 2012, il a baissé à 3,5% en 2016. Le déficit de la balance commerciale a reculé de 10% en 2012 à moins de 2% en 2015. Les réserves de changes couvrent désormais sept mois d’importations de biens et services alors qu’en 2012, cette couverture ne représentait que quatre mois».
Pour Abderrahim Lahjouji, même le bilan du dialogue social est positif. «Alors que l’ancien gouvernement s’était juste engagé sur un certain nombre de chantiers, celui de Benkirane a concrétisé ces engagements en décaissant 13 milliards de dirhams afin que ce dossier soit clos. Les réalisations du gouvernement brillent également concernant la caisse de compensation dont le poids budgétaire a nettement baissé en passant de 50 à 14 milliards de dirhams».
Interrogé par le journal sur le fait que le patronat joue en ce moment même un rôle politique en critiquant le gouvernement, Lahjouij a affirmé que «en tant qu’ancien président de la CGEM, j’estime totalement inacceptable que le patronat se mêle du champ politique ou soutienne un parti plutôt qu’un autre».










