C’est connu, les syndicats accordent généralement cent jours de trêve aux gouvernements fraichement nommés, avant d’entamer leurs premiers actes de contestation. L’UMT ne semble pas avoir l’intention de respecter cette tradition et d’accorder “ce privilège” au gouvernement El Othmani. En effet, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition des 8 et 9 avril, la Fédération nationale des collectivités locales, syndicat affilié à l’UMT, vient de décider d’un débrayage de 24 heures à l’échelle nationale dans tout le secteur.
La grève, prévue pour le 13 avril, intervient, observe le journal, à la veille de la présentation, par El Othmani, de la déclaration gouvernementale devant le Parlement. Selon le journal, la décision de grève est l’un des principaux points discutés et validés lors de la réunion, samedi dernier à Casablanca, du Conseil national de ce syndicat.
Entre autres revendications, l’UMT exige la régularisation des fonctionnaires détenteurs de diplômes supérieurs et la suppression de l’échelle 7 de la grille des salaires, comme c’est le cas dans d’autres administrations et établissements publics.
Sur le cahier revendicatif du syndicat relevant de la centrale de Miloudi Moukharek, figure également la création d’une association des œuvres sociales, à l’instar des autres départements ministériels, pour permettre aux fonctionnaires de secteur de bénéficier de la palette des services sociaux qu’offre ce type d’organismes.
Les revendications de la Fédération des collectivités locales de l’UMT ne datent pas d’hier. Ce sont des doléances portées, depuis longtemps, par l’ensemble des syndicats actifs dans le secteur. C’est en ce sens que cette même fédération a déjà demandé audience au ministre de l’Intérieur, dont relève le secteur, avant les élections des représentants des salariés d’août 2015. Demande qui a, d’ailleurs, été rejetée par le département de l’Intérieur arguant qu’il ne pouvait recevoir aucun syndicat tant que la représentativité de chaque centrale n’était pas encore établie.