PPS: le nouvel ultimatum de la direction à Anas Doukkali

Anas Doukkali, ancien ministre PPS de la Santé. 

Anas Doukkali, ancien ministre PPS de la Santé.  . DR

Lors de sa réunion, mardi 15 octobre, le Bureau politique du PPS a décidé d’expulser deux membres du Comité central suite aux incidents ayant émaillé la session du 4 octobre. Anas Doukkali, lui, a jusqu’à vendredi pour s’expliquer et s’excuser. Les détails.

Le 17/10/2019 à 12h03

Anas Doukkali, ancien ministre de la Santé et ex-membre de la direction du PPS, devra s’expliquer devant le Bureau politique à la date de ce vendredi 18 octobre comme dernier délai et ce, après les incidents qui ont émaillé la tenue de la session extraordinaire du 4 octobre ayant validé le retrait des ex-communistes du gouvernement.

Selon des sources au sein de la direction du parti de Nabil Benabdallah, l’ex-ministre de la Santé, convoqué une première fois, avait envoyé une réponse écrite qui a été jugée insuffisante. «Il faut qu’il présente des excuses publiques et selon la méthode et le moyen qui sera choisi par la direction et pour cela il doit nous répondre au plus tard le vendredi 18 octobre», expliquent nos sources.

Sinon? «Il reviendra à une commission spéciale formée au sein du Bureau politique de trancher son sort», ajoutent les mêmes sources qui n’excluent pas une expulsion du parti. «Nous n’agissons pas de la sorte par quelque esprit de vengeance, mais les actes dont il s’était rendu responsable sont admissibles. Pour nous, il en va même de la crédibilité de l’action politique en général», poursuivent nos sources.

Dans son communiqué, sanctionnant la réunion du mardi 15 octobre, le Bureau politique du PPS a indiqué avoir pris certaines mesures disciplinaires, sans plus de détails. Renseignement pris, il s’agit de l’expulsion des rangs du parti de Rachid Sadik et de Lahcen Belkou, membres du Comité central (parlement du parti).

Le Comité central, réuni le 4 octobre, a validé le retrait du PPS du gouvernement avec 235 voix pour et 25 contre.

Une décision qui n’a pas été du goût d’Anas Doukkali qui a crié à la falsification du suffrage. L’ex-ministre de la Santé aurait poussé des membres de son entourage, membres de la même instance, à perturber le déroulement des travaux et les camarades ont même failli en venir aux mains.

Par Mohammed Boudarham
Le 17/10/2019 à 12h03