Au lieu de faire profil bas face aux preuves fournies par le Maroc sur les relations entre le Polisario et le Hezbollah, l'Algérie s'acharne à démentir à tour de bras les vérités les plus criardes. C'est d'ailleurs ce qui ressort d'une d'analyse publiée par Al Ahdath Al Maghribiya, dans son édition de ce mardi 15 mai.
Le quotidien revient, en effet, sur cette célérité que montrent les autorités algériennes à démentir les preuves avancées par le Maroc par la voie de son chef de la diplomatie. Alger, très embarrasée après les révélations du Maroc qui a montré son implication dans les relations entre le Hezbollah et le Polisario, choisit donc, une nouvelle fois, la fuite en avant.
C'est ainsi, relève Al Ahdath, que le porte-parole de la diplomatie algérienne a déclaré, le 13 mai, que son pays "condamnait fermement" et "rejetait totalement les propos irresponsables" de Nasser Bourita. Pour rappel, le ministre des Affaires étrangères a révélé, dans des déclarations à Jeune Afrique, l'identité des responsables du Hezbollah qui se sont fréquemment rendus, pendant des années, en Algérie. Mieux: Nasser Bourita a même dévoilé les lieux où se tenaient leurs réunions avec le Polisario, en présence d'agents algériens. Au lieu de se rendre à l'évidence, l'Algérie continue à crier à une "virulente campagne" menée contre elle par le Maroc.
Al Ahdath, tout en relevant l'embarras d'Alger, affirme que même les autorités iraniennes (MAE) avaient été incapables de répondre aux preuves qui leur avaient été soumises par le Maroc, avant que Rabat ne prenne la décision de rompre les relations entre les deux pays. Et d'ajouter que la collecte minutieuse de ces preuves avait demandé plusieurs mois.
"L'Algérie attaque Bourita à cause de l'affaire du Hezbollah", titre pour sa part Al Massae qui reprend des extraits du communiqué du MAE algérien. La publication reprend également les propos de Nasser Bourita sur Jeune Afrique, propos qui ont fait sortir les Algériens de leurs gonds.