Polisario–Etat islamique: les liaisons dangereuses confirmées

Photographies séditieuses saisies chez les membres d'une cellule terroriste dématelée à Laâyoune.

Photographies séditieuses saisies chez les membres d'une cellule terroriste dématelée à Laâyoune. . DR

La cellule terroriste de Laâyoune, mise hors d’état de nuire le 28 avril dernier, surfait sur le registre des agitateurs pro-polisario. Le matériel saisi lors des perquisitions permet de confirmer cette thèse.

Le 07/05/2015 à 19h43

Nouveau rebondissement dans l’affaire du réseau terroriste démantelé à Laâyoune le 28 avril dernier. Les investigations menées par le Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ) ont non seulement permis de mesurer la dangerosité de cette structure terroriste, mais aussi de confirmer la collusion entre la nébuleuse terroriste de l’«Etat Islamique» et le front Polisario.

«Les membres de ce réseau avaient pour projet d’ériger la ville de Laâyoune en base arrière de l’«Etat islamique» en surfant sur le registre des actes subversifs orchestrés par les agitateurs pro-Polisario, avec l'exécution d’actes malveillants, devant précipiter la constitution du premier noyau de la "khilafa" dans les provinces sahariennes», confient à Le360 des sources sécuritaires. Les photos des objets saisis viennent en effet confirmer cette réalité implacable.

Les perquisitions effectuées dans les domiciles des mis en cause ont permis par ailleurs de mettre la main sur un large éventail de documentation à caractère «jihadiste», signée par des muftis connus comme proches des organisations terroristes pour ne citer que Abou Aicha Al Gharib ou encore Abou Mohamed Al Mouhajir. Ces «ouvrages» justifiaient, entre autres, la décapitation des mécréants ou l’exécution d’opérations kamikazes. D’autres livres incitant à l’insurrection contre le «taghout» ont été saisis, comme celui de Mohamed Ben Abdellah Al Hisne, mettant en exergue l’obligation du «jihad», ses vertus et les objectifs escomptés, dont l’aboutissement à la «khilafa islamique ».

En épluchant le matériel informatique des prévenus, les enquêteurs ont également découvert des enregistrements reproduisant "les exploits" des combattants de l’«Etat Islamique»: exécutions des soldats syriens capturés lors de la bataille dite «libération du poste 93», une opération de police religieuse menée par un groupe de combattants de l'instance dite "Al hisba" parmi laquelle figure le combattant marocain de la zone syro-irakienne, Noureddine Ghoumari, et la liquidation collective de soldats de l'armée irakienne capturés par les combattants de cette nébuleuse terroriste.

C’est ce genre d’opérations retentissantes que les quatre membres de cette cellule envisageaient de commettre sur le sol marocain. Pour rappel, ce groupuscule terroriste était à deux doigts de passer à l’acte au moment de son interpellation, après avoir reçu une fatwa les autorisant à kidnapper l'une de leurs connaissances pour la brûler vive pour apostasie.

Par Ziad Alami
Le 07/05/2015 à 19h43