Plongé dans la crise, le PJD menacé d’une scission

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Revue de presseKiosque 360. Le Parti de la justice et du développement (PJD) traverse une sérieuse crise interne. Pour pallier cette crise, la direction de la Lampe a lancé un dialogue interne. Explications.

Le 23/04/2018 à 21h18

Le Parti de la justice et du développement (PJD) va de mal en pis. En effet, les démissions se multiplient, les décisions de gel d’adhésion s’annoncent dans les régions, les échanges d’accusations entre membres dirigeants prend de l’ampleur et les scores dérisoires obtenus par le parti lors des élections législatives partielles complètent l’ornement du tableau.

Pour pallier cette crise, les leaders du parti ont lancé un dialogue interne, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce mardi 24 avril. La première rencontre à ce sujet s’est tenue, dimanche à Rabat, en présence du secrétaire général du parti, Saâd-Eddine El Othmani. Cette première rencontre s’est achevée par la mise en place d’une mouture qui servira de base pour définir un programme global. Ce programme, qui sera validé prochainement par la commission compétente, s’articulera autour de conférences et d’exposés autour de thèmes qui seront déterminés par la même commission, a précisé le secrétaire général adjoint Souleimane El Amrani.

A ce propos, a-t-il expliqué, le PJD avait déjà ouvert des dialogues internes en 2008 et en 2012, faisant remarquer, toutefois, que la conjoncture actuelle reste très particulière. Dans son intervention à l’occasion, le secrétaire général du parti, Saâd-Eddine El Othmani, a indiqué que ce dialogue pourrait conduire aux idées soulignées dans les précédentes thèses, à savoir «le militantisme démocratique», validée en 2008, ou encore «l’édification démocratique» approuvée en 2012.

Le débat pourrait également être sanctionné par des révisions de ces deux thèses, a-t-il encore ajouté. Pour El Othmani, «ce qui se passe aujourd’hui au sein du parti est une confrontation d’idées et non pas des conflits entre des membres». Et d’appeler à élargir la base des débats aux différentes instances du parti et de ses membres, loin de toute personnification de la crise et des problèmes.

Quoi qu’il en soit, les interventions des deux leaders du parti laissent entendre qu’une sérieuse crise secoue le parti. Et l’ouverture d’un dialogue n’a pour objectif que d’atténuer cette crise et d'en limiter les dégâts.

Par Mohamed Younsi
Le 23/04/2018 à 21h18