Ce serait un euphémisme de dire que rien ne va plus au PAM avec des rebondissements qui semblent dépasser tant la base des militants que la direction.
Dans la nuit de dimanche à lundi, Hakim Benchamach a pris la décision de limoger Ahmed Akhchichine de son poste de membre du Bureau politique et, du coup, de celui de SG-adjoint, postes où il l’avait lui-même coopté voici à peine quelques mois (plus précisément le 14 janvier 2019).
Selon un communiqué émis tard dans la nuit de dimanche à ce lundi, Hakim Benchamach affirme qu’Ahmed Akhchichine n’a pas honoré ses engagements, à commencer par la supervision du groupe de travail chargé d’élaborer une nouvelle feuille de route. Pis encore, il a «bloqué plusieurs initiatives et programmes».
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Il est aussi reproché à l’ancien ministre de l’Education nationale de ne pas avoir assumé sa «part de responsabilité» en tant que SG-adjoint: encadrement de meetings et rencontres régionales du parti, entre autres.
Selon Hakim Benchamach, son désormais ex-bras droit aurait fait capoter les préparatifs de la commémoration du 11e anniversaire du Mouvement pour tous les démocrates (MTD, matrice du PAM).
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Pour conclure, Hakim Benchamach dit détenir les preuves qu’Ahmed Akhchichine était intervenu pour semer la zizanie et attiser les tensions lors de la réunion du 18 mai dernier, consacrée à l’élection du président de la Commission préparatoire du 4e congrès du parti.
Pour rappel, cette réunion avait tout l’air d’un putsch contre Hakim Benchamach, avec l’élection (contestée) de Samir Koudar, un jeune dirigeant très proche par ailleurs d’Ahmed Akhchichine.
Selon des amendements inclus dans les statuts du PAM, l’été dernier, le SG a le droit de désigner 7 membres de son choix au bureau politique, mais aussi celui de les relever leurs fonctions.