Sitôt le départ d’Ilyas El Omari confirmé de la direction du Parti authenticité et modernité (PAM), le 8 mai dernier, sitôt de nouvelles «manœuvres» ont été lancées pour permettre à celui-ci de revenir. C’est du moins ce qu’un post sur Facebook d’Ali Belhaj, un des fondateurs de cette formation, laisse croire. En cause, l’annonce «prématurée» de nouvelles élections pour choisir un nouveau secrétaire général, prévues dès le 26 mai prochain à l’occasion d’une session extraordinaire du Conseil national. «Au moment où l'espoir semble renaître, où une page pourrait être tournée, des rumeurs persistantes laissent présager le pire: dans l'heure qui suit la démission de l'actuel SG, une élection d'un nouveau SG dans la précipitation», écrit-il.
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Neuf mois et plusieurs lenteurs et autres tergiversations après la première annonce de démission d’El Omari, le cours des événements prend l'allure d'un sprint final pour le moins étonnant donc. «La ficelle est grosse», écrit Belhaj et il ne s’agit ni plus ni moins que d’une «manœuvre pour faire main basse à nouveau sur le parti».
Et pour cause, ils sont très rares à se présenter au portillon. Favorite à la succession d’El Omari à la tête de cette formation, Fatima Zahra Mansouri, présidente du Conseil national, a annoncé son intention…de ne pas se présenter. Idem pour Hakim Benchemass, un des fidèles d’El Omari dont il partage les origines et le parcours. «A ne plus rien comprendre…Le PAM est passé par une période très difficile. Il s'est éloigné de son projet initial, et surtout a abandonné les valeurs qui faisaient sa spécificité…», constate Belhaj, une des rares voix encore indépendantes au sein de ce parti.
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Alors que les dés semblent jetés et le tour joué, Belhaj, très actif notamment dans la région de l’Oriental, préconise de revenir aux fondamentaux. «Prenons le temps de revenir aux régions, prenons le temps de consulter tous ceux qui de près ou de loin ont soutenu la création de ce parti, prenons le temps de revenir à notre projet…», conseille-t-il. Il recommande «plutôt que d'élire un SG par défaut, prisonnier d'un clan, marionnette du SG sortant», de laisser «une commission provisoire composée de sages du parti préparer un renouveau des différentes instances…». Sera-t-il entendu? Rien n’est moins sûr. EnregistrerEnregistrer