ONU: pourquoi le ministre algérien Lamamra fait tout un «ramdam» au sujet du Sahara

Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires étrangères, triste symbole d'une hostilité anti-marocaine gratuite.

Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires étrangères, triste symbole d'une hostilité anti-marocaine gratuite. . dr

Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, fait de la croisade anti-marocaine son cheval de Troie du côté de l’East River, à New-York. Et dire que le Sahara était juste une «question de principe» pour l’Algérie!

Le 23/09/2016 à 16h02

Ramtane Lamamra montre des signes de nervosité très préoccupants. Le boucan qu’il a provoqué autour du Sahara marocain le week-end dernier du côté de la pourtant sérénissime île de Margarita, au Venezuela, semble ne pas avoir calmé ses ardeurs. Il se lâche alors, cette fois du côté de l’East River, siège new-yorkais de l’Organisation des Nations Unies. Mais sans prendre cette fois les précautions d’usage, se répandant en imprécations, à l’instar d’une mégère effarouchée, non seulement contre le Maroc, mais aussi conre le Conseil de sécurité qui en a pris aussi pour son grade. Son excellence a déploré, hier jeudi à l'ONU, que «le Conseil de sécurité ait perdu une part de ses prérogatives en raison des "développements négatifs" qu’a connus le dossier du Sahara cette année».

"En effet, les Nations Unies, et plus particulièrement le Conseil de sécurité, a perdu une part de ses prérogatives, ce qui menace la transparence de ce processus, que l'ONU dirige et dont elle assume la responsabilité", a-t-il cru savoir. Le CS, instance décisive de l’ONU, se voit taxer sans appel de «mollesse», voire de «laxisme», par monsieur Lamamra qui a quitté ses habits de «diplomate» pour enfiler son armurerie de chevalier à l’épée de bois, de la même façon que le fait ce légendaire héros de l’écrivain espagnol Cervantes, Don Quichotte!

Et puisque Son Excellence a troqué son froc de «diplomate», contre celui de bouffon de service, -il est réputé être à la botte du sergent Gaïd Salah (chef d’état-major de l’armée algérienne)-, une précision suffirait pour le rappeler à ses inénarrables incohérences. Parlons utile, parlons clair! Ce sieur Lamamra, parachuté ministre des Affaires étrangères en septembre 2013, n’en rate pas une pour alléguer à tout vent, du haut de son hypocrisie, que le Sahara «n'est qu’une question de principe» pour l’Algérie!

Ah bon? A regarder de tout près l’esclandre qu’il fait aujourd’hui du côté de l’ONU, comme partout d’ailleurs auparavant, il apparaît à l’évidence que ce dossier est tout sauf une «question de principe». Le «Pitbull» Lamamra, -quolibet dont les Algériens aiment à l’affubler!-, en fait une priorité de la politique extérieure de l’Algérie.

Il doit son ticket d’entrée dans le gouvernement Sellal à sa palme du plus marocophobe des oligarques algériens. Une phobie dont il a peine à guérir tellement il «a mal au Maroc» et qu’il n’a pas manqué de refiler à sa fille Amel Nesrine Lamamra. Une phobie qui, placée sous le microscope des généticiens, devient congénitale. En voulez-vous une preuve? En voilà! Amel Nesrine Lamamra a soutenu, en digne héritière de son géniteur, en 2013 à l’université Cambridge, en Grande-Bretagne, une thèse sous ce thème très révélateur: «Conflit prolongé en Afrique: construction sociale de souveraineté et guerre au Sahara occidental»!

Inédit dans les annales de la recherche académique! Et c’est tout au déshonneur de ce temple du savoir, qu’est l’université de Cambridge qui n’a pas trouvé mieux à cautionner que la haine nourrie par le clan Lamamra, -voix de leurs maîtres galonnés au DRS et à l’ANP plus généralement-, envers un Maroc dont le «tort», semble-t-il, est d’exercer sa souveraineté sur un territoire qui lui revient de plein droit, en l’occurence son Sahara.

L’Algérie, dont le désert est quatre fois plus vaste que le Sahara marocain, a pourtant mieux à faire que de s’acharner inutilement contre le Maroc. Et ce n’est surtout pas le peuple algérien frère qui nous contredira. Il n'a cure d’un conflit hérité de la tristement célèbre époque de Mohamed Ben Brahim Boukharouba, alias Houari Boumediene. Pas plus d’ailleurs que de cette imposture nommée «droit du peuple sahraoui à l’autodétermination».

Le peuple algérien frère dispose-t-il d’ailleurs de lui-même? Jusqu’où peut-il continuer à subir la chape de plomb de l’oligarchie galonnée, à l’origine de tous les désastres que connaît aujourd’hui l’Algérie sur les plans financiers (tarissement des caisses de l’Etat), économique (rente pétrolière), politique (vide institutionnel), social (appauvrissement des pauvres)…?

En un mot comme en mille, un véritable gâchis! Et que les oligarques algériens, vraisemblablement frappés de cécité, évitent de regarder en face, croyant pouvoir faire diversion en faisant miroiter aux yeux de leur peuple l’épouvantail de «l’ennemi extérieur», le cas échéant le Maroc! Le «ramdam» que fait Lamamra autour du Sahara s’inscrit dans cette politique de diversion. Sauf que là, il franchit le seuil de l’absurde. Pitoyable!

Par Ziad Alami
Le 23/09/2016 à 16h02