Omar Azziman: les familles doivent casser leurs tirelires pour l’éducation de leurs enfants

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Revue de presseKiosque360. Omar Azziman serait en train de baliser le terrain au financement du système éducatif. Les membres du CSEFRS ne partagent pas son avis. Cela, disent-ils, est de nature à menacer le caractère stratégique du secteur. L’heure est au débat, mais aussi à la colère!

Le 27/03/2016 à 21h16

La 9e session de l’assemblée générale du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) a été des plus houleuses, et pour cause. A l’ordre du jour, en effet, une recommandation au sujet du financement du système éducatif, fait savoir le quotidien Assabah dans sa livraison de ce lundi 28 mars 2016. Voyant là une violation claire du principe de la gratuité de l’enseignement, les membres du Conseil d’Azziman n’ont pas caché leur opposition à la conclusion apportée dans le rapport de la Commission permanente de la gouvernance, arguant qu’une telle recommandation est de nature à menacer le caractère stratégique du secteur de l’enseignement, souligne le quotidien arabophone. Selon le journal, les membres du CSEFRS ont exprimé leur colère face à cette recommandation consistant à approuver le principe selon lequel les familles aisées doivent cotiser, à court terme, à l’éducation de leurs enfants au niveau de l’enseignement supérieur et de l’enseignement secondaire. Et Assabah d’ajouter que l’opposition catégorique des membres du Conseil supérieur s'explique par le fait qu’il sera difficile de distinguer les familles aisées des familles démunies. Certains sont allés jusqu’à dire que les familles aisées recourent à l’enseignement supérieur privé, et que cette recommandation sera par conséquent applicable à une classe moyenne déjà en difficulté. Face à cette vague d’opposition, le président du Conseil, qui a tenté de calmer les esprits, a précisé que cette recommandation serait révisée et que l’objectif d’une telle proposition était surtout d’élaborer le projet de loi cadre, surtout que le délai des deux mois accordés par le chef du gouvernement pour élaborer ce projet de loi est sur le point de prendre fin, renchérit le journal.Le président du Conseil, comme les membres de la commission permanente, admettent donc les difficultés pratiques relatives à cette recommandation quant à la contribution des familles au financement du système éducatif, conclut Assabah.

Par Mustapha Nouri
Le 27/03/2016 à 21h16