Nouvelle colère royale contre la wilaya de Rabat

MAP

Revue de presseKiosque360. L’inauguration par le roi Mohammed VI du projet-pilote de «Souk Essalihine» dans le quartier de Hay Essalam à Salé, prévue ce vendredi, a été reportée in extremis. Craintes et panique sont perceptibles chez les responsables de la wilaya de la région de Rabat-Salé-Kénitra.

Le 20/10/2017 à 20h43

Depuis une semaine, le wali de la région de Rabat-Salé-Kénitra, Mohamed Mhidia, était au four et au moulin. Il voulait s'assurer que l’inauguration royale du projet-pilote de «Souk Essalihine» à Salé-Hay Essalam se passerait dans les meilleures conditions. Ce projet, doté d’une enveloppe de 350 millions de dirhams, porte sur la construction d’un important centre socio-commercial de plus de 1000 boutiques, doté de nombreux services publics ainsi que d’espaces verts et autres lieux de loisirs. Ce projet-pilote, dont la construction devait durer trois années, est le fruit d’un partenariat entre la préfecture de Salé, le Conseil régional, le Conseil de la ville et le ministère des Affaires islamique et des Habous.

Le quotidien Essabah des samedi-dimanche 21-22 octobre rapporte que, sous la supervision personnelle du wali, de nombreuses tentes ont été dressées sur les lieux de l’inauguration, des routes bitumées, des terrains arrosés et nivelés, des façades de murs repeintes à neuf en prévision de cette importante activité royale. Sauf que le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, allait surprendre son monde en annonçant au wali de la région, tard dans la nuit de jeudi à vendredi, et à tous les invités, dont plusieurs de ses collègues au sein du gouvernement, que l’inauguration royale a été reportée.

Selon des sources qui se sont confiées à Assabah, les préparatifs initiés par le wali de Rabat-Salé-Kénitra ont été perturbés, durant toute une semaine, par des ex-habitants de Douar Draou voisin, qui protestaient sur place contre leur recasement dans un espace objet d’un litige devant la justice. Malgré les promesses de Mohamed Mhaidi de leur trouver dans moins de deux ans un lieu acceptable pour leur relogement, les protestataires ont continué de squatter les lieux, munis de banderoles. Avant d’être surpris à leur tour par l’annonce du report de l’inauguration royale.

Pour Assabah, c’est la panique et la crainte qui prévalent chez les intervenants de ce dossier, qui ne savent plus à quoi s’attendre, à l'issue de ce que le quotidien considère comme "une nouvelle colère royale contre la wilaya de la région de Rabat".

Par Mohammed Ould Boah
Le 20/10/2017 à 20h43