Mustapha Ramid verbalisé pour un excès de vitesse

Mustapha Ramid. 

Mustapha Ramid.  . Le360

Revue de presseKiosque360.Le ministre de la Justice et des libertés semble bien pressé! Un radar l’a flashé alors qu’il dépassait la vitesse autorisée sur la côte méditerrannienne. Et comme tout le monde, il a dû payer une amende. Mais, élections obligent, il en fait tout un plat.

Le 05/10/2016 à 21h14

Mustapha Ramid, ministre de la Justice et des libertés, a été flashé alors qu’il était en excès de vitesse sur la route nationale reliant M’Diq à Fnideq. Le ministre PJDiste a reçu, comme tout le monde, une notification de contravention chez lui à Casablanca. Et tout ministre de la Justice qu’il est, il a payé l’amende correspondant à cette infraction au Code de la route, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce jeudi 6 octobre.

Le journal précise ainsi que le ministre, qui était alors en vacances dans la région du Nord, se déplaçait à bord de sa voiture privée et n’utilisait pas son véhicule de fonction, comme on pouvait s'y attendre. Il insiste également sur le fait que le ministre a payé son amende à temps, moins de quinze jours après l’infraction, et a donc bénéficié d’une réduction de 30%.

Et pour donner plus de crédibilité à ses déclarations, le ministre a même pris la peine d’envoyer au journal la copie originale de la notification qu’il a reçue, ainsi que le reçu de paiement délivré par la perception de Ain Chok à Casablanca. Bien sûr, cette mise au point à peine déguisée n’est nullement à inscrire sur un hypothétique souci de transparence chez le ministre, il a agi ainsi pour répondre à une information parue dans la presse en ligne faisant justement état de cette infraction.

Sa réaction s’explique plutôt par un souci de ne pas entacher davantage sa réputation et celle de son parti en cette période électorale. En effet, le ministre est déjà au centre d’une polémique autour du nouveau siège de Conseil supérieur de l’autorité judicaire. Voulant à tout prix installer cette institution avant son départ, il s’est rabattu sur le premier local qu’il avait sous la main : un ancien siège d’un centre d’appel. Un petit immeuble jugé indigne de l’institution qui représente le troisième pouvoir et qui, de surcroît, ne répond même pas aux conditions minimales du travail d’une instance d’un aussi haut niveau.

Le ministre, qui est également membre de la Commission nationale de supervision des élections, a aussi soulevé des interrogations à propos de sa participation à la campagne promotionnelle des candidats et du programme électoral de son parti, le PJD. Un geste qui a soulevé des doutes quant à sa neutralité. Le même ministre, qui n’en est pas à une bourde près, a commis l’impair de publier sur sa page Facebook un communiqué dans lequel il s’est plaint d’avoir été marginalisé dans la prise de décision concernant le processus électoral.

C’est pour dire qu’il a suffisamment été sous les projecteurs ces derniers temps pour commettre l’imprudence de ne pas régler une amende de quelques centaines de DH (200 DH, plus exactement) correspondant à une infraction du Code de la route.

Par Amyne Asmlal
Le 05/10/2016 à 21h14