Mustapha El Khalfi fait sa campagne électorale avec des projets royaux

Mustapha El Khalfi, porte-parole du gouvernement.

Mustapha El Khalfi, porte-parole du gouvernement. . MAP

Revue de presseKiosque360. Le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, multiplie ces derniers temps les virées à Sidi Bennour, circonscription où il a été élu député. Sauf que le ministre PJDiste surfe sur des projets royaux de développement local pour se lancer dans une campagne électorale avant l’heure.

Le 12/02/2019 à 19h22

Plusieurs militants de la société civile dans la province de Sidi Bennour viennent de monter au créneau pour dénoncer les agissements électoralistes du ministre délégué chargé des Relations avec le parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi.

Dans son édition de ce mercredi 13 février, le quotidien Assabah rapporte que ces activistes accusent le ministre PJDiste de profiter de sa casquette gouvernementale pour s’attribuer la paternité de la réalisation de projets de développement socio-économique locaux lancés auparavant par le roi Mohammed VI.

Même le gouverneur de la province de Sidi Bennour a également dressé de nombreux rapports sur les multiples rencontres de communications qu’El Khalfi ne cesse d’organiser ces derniers temps dans sa circonscription électorale. En effet, c’est ici que Mustapha El Khalfi a été élu lors des deux dernières élections législatives, avant de passer à chaque fois le témoin à son suppléant pour cause de nomination au sein du gouvernement.

Selon Assabah, ces rencontres initiées par El Khalfi avec certaines associations de la société civiles triées sur le volet dégagent de forts relents de campagne électorale avant l’heure, surtout que toute association locale estampillée «anti-PJD» y est automatiquement exclue. C’est du moins l’avis de Mohamed Rami, un militant associatif à Sidi Bennour, qui a déclaré à Assabah qu’El Khalfi «ne quitte plus Sidi Bennour, non pas par amour pour ses habitants ou pour s’enquérir de leur situation et de leurs besoins, mais tout simplement pour se lancer dans une campagne électorale prématurée, en profitant de son poste gouvernemental».

Pire, en marge de ces rencontres entre islamistes, pour lesquelles sont dressées de grandes tentes caïdales, plusieurs échanges verbaux peu amènes (insultes, accusations...) ont eu lieu entre le camp du ministre et les militants des associations adverses qui ont outrepassé leur non-invitation pour assister à ces rencontres, en vue de tenter de faire entendre leur voix.

Pour connaître l’avis de Mustapha El Khalfi sur tout ce rififi, Assabah aurait tenté de contacter le ministre, mais en vain.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 12/02/2019 à 19h22