Un compromis aura finalement été trouvé par le Maroc et le nouveau secrétariat général de l’ONU pour solder la crise autour des fonctionnaires de la composante civile de la Minurso, expulsés par les autorités marocaines, à la mi-mars 2016, en représailles à l’attitude partiale de l’ex-SG de l’ONU, Ban Ki-moon. «17 fonctionnaires de la composante civile de la Minurso, source de litige entre le Maroc et l'ancien secrétariat général de l'ONU, se préparent à rejoindre leurs postes au quartier général de la mission à Laayoune», révèlent à le360 des sources proches du dossier.
«Les discussions menées par le Maroc et le nouveau secrétariat général de l’ONU ont permis de trouver un terrain d’entente sur le retour des dix-sept civils restants», affirment en effet nos sources, relevant toutefois que ce retour annoncé a été conditionné à l'exigence du respect du principe de neutralité et de non-ingérence, conformément au mandat qui leur a été initialement fixé par le Conseil de sécurité des Nations unies.
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Les garanties reçues par les autorités marocaines pour «le rétablissement de la pleine fonctionnalité de la Minurso» auraient permis de solder ce différend qui a duré une année. La recommandation émise par le Conseil de sécurité, dans sa résolution 2285, adoptée fin avril 2016, aura ainsi été satisfaite par le Maroc, après le retrait opéré unilatéralement par le royaume de la région de Guerguerat, le 26 février dernier.
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Maintenant, un constat s’impose: alors que le Maroc se conforme intégralement aux recommandations du Conseil de sécurité et du SG de l’ONU, le Polisario, galvanisé par Alger, refuse toujours de retirer ses éléments armés de Guerguerat, zone censée être démilitarisée en vertu de l’accord de cessez-le-feu signé le 6 octobre 1991. Le front séparatiste se place ainsi en faux contre la volonté du nouveau secrétariat général de l’ONU et du Conseil de sécurité. La réunion du CS, prévue fin avril, ne manquera pas de soulever et d'épingler l'attitude irresponsable de ce front, appuyé par Alger.