Minurso: la Russie appuie le Maroc pour repousser cette proposition américaine

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov le 14 mars 2018. 

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov le 14 mars 2018.  . AFP

Les États-Unis ont proposé, dans le nouveau projet de résolution, l'octroi d'attributions politiques à la Minurso via un mécanisme nommé "Special politic mission". La Russie, pourtant alliée d'Alger, s'oppose à cette proposition aux contours imprécis et sur laquelle le Maroc formule des réserves.

Le 30/04/2019 à 13h10

La fédération de Russie dit NIET à l'élargissement du mandat de la Minurso au volet politique, révèle une source diplomatique, interrogée par Le360, au sujet des tractations autour du nouveau projet de résolution qui sera soumis au vote ce mardi des quinze membres du Conseil de sécurité. 

La proposition américaine, rejetée par la Russie et sur laquelle le Maroc formule des réserves, stipule la création d'un mécanisme politique nommé "Special politic mission", octroyant à la Minurso d'autres attributions que celle de la surveillance du cessez-le-feu. 

À toutes fins utiles, il faut préciser que ce mécanisme, voulu par Washington, n'a strictement rien à voir avec le monitoring des droits de l'homme, comme tentent de le faire croire Alger et le Polisario.

Cette proposition américaine n'est d'ailleurs plus à l'ordre du jour, depuis 2013, année à laquelle elle avait été avancée et rejetée par le Maroc, qui s'oppose catégoriquement à tout élargissement du mandat de la Minurso à d'autres prérogatives que celle, initiale, de faire respecter l'Accord de cessez-le-feu, signé en novembre 1991 sous l'égide des Nations unies. 

Il faut tout de même noter que la Russie, qui s'est souvent abstenue lors votes des résolutions du Conseil de sécurité sur le Sahara, penche du côté d'Alger, avec laquelle elle est liée par un historique partenariat stratégique, notamment sur le volet militaire. 

Le nouveau projet de résolution est "globalement positif" pour le Maroc, affirment les sources de Le360, relevant que ce projet rejette, une fois de plus, l'option prônée par la partie adverse, à savoir le "référendum d'autodétermination", en exhortant les parties, y compris Alger, à oeuvrer dans le sens d'une solution politique réaliste et réalisable, sur la base du compromis. 

Par M'Hamed Hamrouch
Le 30/04/2019 à 13h10