Ministère de l’Emploi: un budget colossal pour ériger deux petites cloisons

Abdessalam Seddiki, ministre de l'Emploi.

Abdessalam Seddiki, ministre de l'Emploi. . DR

Revue de presseKiosque360: La construction de deux cloisons, l’une pour le bureau du ministre de l’Emploi et l’autre pour celui de son secrétaire général, divise au sein même de ce département.

Le 18/07/2016 à 23h11

A quoi bon deux nouvelles cloisons pour les bureaux des deux plus hauts responsable du ministère de l’Emploi et des affaires sociales? Réponse: ils veulent se faire plus discrets dans leurs communications téléphoniques ou leurs entrevues en aparté avec leurs invités. Car, avec les murs actuels, rien de ce qu’ils disent n’échappe à leurs secrétaires respectives.

Mais, selon le quotidien Assabah de ce mardi 19 juillet, le problème est ailleurs et relève d'un véritable scandale. En effet, depuis qu'Abdeslam Seddiki a demandé aux administrations concernées de trouver une solution à cette situation, les appétits se sont aiguisés à l’intérieur des murs du ministère de l’Emploi.

Ainsi, il n’en fallait pas plus pour que certains responsables avancent déjà la somme de 380.000 DH, au bas mot, disent-ils de surcroît, pour ériger les deux cloisons. D’autres, encore plus voraces, cherchent à gonfler ce budget qui leur servira à se sucrer sur le dos du contribuable, affirme Assabah.

Alors qu’un simple bon de commande de quelques dizaines de milliers de dirhams aurait suffi pour exécuter rapidement ces travaux, un appel d’offres sous forme de marché public, engageant un budget conséquent, a été préconisé.

Cependant, la pilule passe pas. Plusieurs directeurs au sein du ministère refusent catégoriquement, selon Assabah, d’apposer leur signature sur ce dossier, flairant une tentative de malversation ou de détournement des deniers publics.

D’ailleurs, estiment-ils à juste titre, plutôt que de placer de nouvelles cloisons isolantes et coûteuses, ne serait-il pas plus judicieux de faire appel à de nouvelles secrétaires de confiance, en lieu et place de celles dont l’indiscrétion est décriée.

Par Mohammed Ould Boah
Le 18/07/2016 à 23h11