Document historique pour une coopération internationale renforcée sur la question migratoire, ce Pacte avait déjà été adopté le 10 décembre par consensus lors de la Conférence intergouvernementale des Nations-Unies sur la migration, tenue à Marrakech.
Intervenant lors de la séance de vote de la résolution, la présidente de l’Assemblée Générale de l’ONU, Maria Fernanda Espinosa, a tenu à réitérer ses "remerciements au Royaume du Maroc pour l’organisation sans faille de la conférence de Marrakech".
Espinosa a souligné qu’avec l’adoption de cette résolution historique "nous devons maintenant transformer nos efforts en actions tangibles" en faveur de la question migratoire, et "œuvrer à mettre en oeuvre le contenu du Pacte de Marrakech sur la migration".
Pour elle, cet important document "s'attaque aux causes structurelles de la migration" et permettra de "nous guider sur la bonne voie". "Il nous permet aussi d’offrir des opportunités pour tout un chacun", a estimé la Présidente de l’Assemblée Générale.
A cette occasion, plusieurs représentants des Etats membres des Nations unies, qui s’exprimaient en leur capacité nationale ou au nom de groupes régionaux, ont tenu à féliciter le Royaume du Maroc pour la tenue réussie de la Conférence de Marrakech et l’adoption du Pacte mondial sur la migration, un "document historique de référence".
"La ville millénaire de Marrakech était l’endroit idéal pour adopter un Pacte historique", a, ainsi, souligné l’ambassadeur de Fiji, qui s’exprimait au nom des petits Etats insulaires du Pacifique.
"Nous félicitons la communauté internationale pour ses efforts collectifs pour cette réalisation importante. Cela témoigne de notre confiance durable dans la force du multilatéralisme", a-t-il affirmé dans son explication de vote au nom de ces Etats.
De son côté, l’ambassadeur de la Namibie, qui s’exprimait au nom du Groupe africain, a indiqué que les pays de ce groupe "accueillent chaleureusement l’adoption formelle par consensus le 10 décembre à Marrakech du Pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière, connu également comme le Pacte de Marrakech sur la migration".
L’adoption du Pacte de Marrakech a marqué "un moment historique pour la communauté internationale, particulièrement la communauté des migrants", a-t-il dit, affirmant que ce document de référence constitue "une feuille de route pour prévenir la souffrance de milliers de migrants, et offrira un espace pour développer des stratégies de coopération à même de bénéficier à tous".
Pour sa part, l’ambassadeur Représentant permanent du Royaume du Maroc auprès des Nations unies à New York, Omar Hilale, a souligné que l’adoption, par consensus la semaine dernière, du Pacte de Marrakech a été "un moment historique". "Elle témoigne de la détermination de la communauté internationale à renforcer la gestion du dossier de la migration, sur la base du volontarisme, de la coopération et surtout de la protection des migrants et de leurs intérêts".
"En endossant, aujourd’hui, le Pacte de Marrakech l’Assemblée générale vient de marquer un succès du multilatéralisme et des Nations Unies", a noté l’ambassadeur marocain, estimant qu’il revient, désormais, à la communauté internationale d’assurer un suivi et une mise en œuvre appropriée au Pacte de Marrakech.
Pour Omar Hilale, Marrakech n’a jamais été une fin en soi. "Elle est le début d’un long processus pour renforcer la gestion du dossier de la migration, sur la base des dispositions du Pacte de Marrakech".
A noter que l’Algérie figure parmi les rares pays qui se sont abstenus mercredi de voter la résolution de l’Assemblée générale qui a endossé le Pacte de Marrakech sur la migration par une écrasante majorité de 152 Etats membres. En effet, seuls 5 pays ont voté contre la résolution et 12 se sont abstenus.