Guelmim-Oued Noun pourrait devenir la première région du royaume présidée par une femme. Dans sa livraison de ce vendredi 24 mai, le quotidien arabophone Al Akhbar nous révèle que MBarka Bouaida est en pole position pour diriger cette collectivité territoriale.
Des pourparlers entre les membres de l’opposition, menés par Abdelouahhab Belfquih de l’USFP et la majorité, constituée autour du RNI, se dirigent vers la nomination de MBarka Bouaida au poste de présidente de la région Guelmim-Oued Noun. Elle succéderait ainsi à son cousin, Abderrahim Ben Bouaida.
Le RNI prendra ainsi la présidence et deux sièges dans le bureau dirigeant, tandis que les quatre autres reviendront à l’opposition, dont celui de premier vice-président qui, selon le journal, deviendrait le véritable dirigeant de la région, puisque Bouaida revêt plusieurs casquettes et sera amenée à s’absenter régulièrement.
Si cette proposition se concrétise, elle mettra un terme au bras de fer qui dure depuis près d’une année entre Ben Bouaida et Abdelouahab Belfqih, suite à la victoire étriquée du premier lors des élections du 14 septembre 2015, avec seulement une voix d’écart sur le second. Des divergences qui avaient abouti à la suspension du conseil de la région Guelmim-Oued Noun, à deux reprises, par le ministère de l’Intérieur: le 17 mai et le 22 novembre 2018.Depuis, les affaires courantes du Conseil sont gérées par une délégation spéciale, mise en place par le département de l’Intérieur.
Seulement, le PJD ne voit pas d’un très bon oeil cette proposition. Le secrétariat régional du parti de la Lampe, Abdallah Nejjami, a senti, lors des négociations, que les différents protagonistes tentaient d’écarter le PJD en lui proposant un seul siège. Une attitude qui a poussé ce dernier à refuser tout compromis, rapporte Al Akhbar.
Si le bras de fer se poursuit, le département dirigé par Abdelouafi Laftit n’aura d’autre choix que de dissoudre cette instance élue et appeler à de nouvelles élections.