Amar Belani expose, dans un discours éculé, la doctrine de son pays sur le retour du Maroc à l’Union africaine et l’Accord agricole liant le Royaume à l’Union européenne, en sortant au passage son disque rayé sur le Sahara. Somme toute, des questions qui ne regardent ni de près ni de loin le pays voisin, si ce n’est son implication avérée dans le blocage de la situation et sa responsabilité historique dans la séquestration de centaines de femmes et d’enfants dans des conditions dramatiques dans les camps de concentration de Tindouf, sans oublier les entraves qu’il dresse devant la réunification du Maghreb.
Au fil des quatre pages de cette interview fleuve, l’ambassadeur algérien dit tout et son contraire. Il s’ingénie laborieusement à dédouaner son pays de toute responsabilité dans la persistance du conflit artificiel autour du Sahara, dans le sinistre objectif de détourner l’attention des Algériens qui assistent, désarmés, au spectacle écœurant de la gabegie entretenue par la caste aux commandes.
Largement relayé par la presse de son pays, qui fait tourner son business par opposition au Maroc, l’exercice sans panache de Amar Belani, fait de thèses alambiquées et d’assertions fallacieuses, dissimule mal les visées malveillantes de ses mentors qui continuent à entraver les démarches du Royaume tendant à trouver une issue pacifique au conflit qu’ils ont créé de toutes pièces.
Sur un ton menaçant, prétentieux et pervers, ce chantre d’une diplomatie maléfique et rétrograde nous annonce que son pays, par Polisario interposé, mènera une nouvelle bataille juridique pour contester l’Accord de pêche liant le Maroc et l’UE. "Ça sera la prochaine station", a-t-il averti. Dans la même verve pernicieuse, il nous informe qu’il faut s’attendre à «une mobilisation intense» contre le Maroc au niveau du Parlement européen dont il maîtrise, par ailleurs, les arcanes et le subtil exercice de l’influence toxique.
Après avoir essuyé un échec cuisant devant la cour de justice de l’UE, qui avait rejeté le recours du Polisario ayant tenté d’annuler l’Accord agricole, voilà que l’Algérie vient s’avancer sur un nouveau terrain périlleux, celui de l’Accord de pêche. Une bataille perdue d’avance ! Car le Maroc, qui exerce la plénitude de sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire, de Tanger à Lagouira, est toujours en ordre de marche pour défendre ses intérêts, fort qu’il est de la légitimité de son action et de la légalité incontestable de ses traités internationaux.
Quant au retour du Royaume au sein de l’Union africaine, chahuté à l’occasion à coups de basses manœuvres par l’Algérie, il est porté par une vision royale ambitieuse et la foi inébranlable en une Afrique forte et solidaire, affranchie de ses pesanteurs d’antan, menée par une nouvelle génération de leaders décomplexés et audacieux.
Et contrairement à ce que véhiculent les médias algériens, le Maroc a réintégré l’UA pour consolider l’action de sa famille institutionnelle africaine en s'attaquant aux problèmes de développement et aux défis de la sécurité et la stabilité.
"Ma vision de la coopération Sud-Sud est claire et constante : Mon pays partage ce qu’il a, sans ostentation", avait souligné le roi Mohammed VI dans son discours devant le 28ème Sommet de l'Union africaine à Addis Abeba.
Le Maroc se veut un pays fédérateur, catalyseur d’énergies et initiateur de bonnes actions en faveur du continent dans une démarche inclusive et novatrice.
«Loin de nous, l’idée de susciter un débat stérile ! Nous ne voulons nullement diviser, comme certains voudraient l’insinuer !», avait assuré le souverain, notant que l’action du Maroc «concourra, au contraire, à fédérer et à aller de l’avant».
Le Maroc ne court pas après des postes fictifs, des titres honorifiques ou un quelconque leadership. Il n’agit pas dans l’agressivité, ni dans l’adversité. Il n’adopte nullement des positions belliqueuses. Néanmoins, il ne se laisse pas faire quand il s’agit de défendre ses intérêts.
Et à ceux qui s’amusent à faire le lien entre la réintégration de l’UA et l’existence d'une entité fantoche, une seule réponse : il n’y aura ni reconnaissance de jure, ni reconnaissance de fait. Le Polisario est un pantin de l’Algérie entré par effraction à l’organisation panafricaine. Il n’y fera pas long feu !