Maroc-Algérie: la course à l’armement en mode pause durant les cinq années à venir

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Revue de presseKiosque360. Face à l’assèchement de ses caisses publiques, dû à la chute historique des cours de pétrole, Alger envisage de geler ses commandes d’armes durant les cinq années à venir stoppant ainsi cette course effrénée à l’armement dans laquelle elle a entraîné le Maroc.

Le 20/06/2016 à 17h29

«Un projet de gel des transactions militaires pendant les cinq années à venir est à l’étude à Alger», annonce Al Massae, dans son édition de ce mardi 21 juin.

Ce gel annoncé promet ainsi de réfréner la course à l’armement qui fait rage depuis la levée en 2006 de l’embargo militaire imposé à Alger. «Après avoir fait fureur durant la dernière décennie, la course à l’armement connaîtra un ralentissement courant 2017», indique Al Massae, faisant état d’une volonté algérienne de mettre au frigo plusieurs projets d'acquisitions militaires prévues auparavant.

«La décision d’Alger de cesser d’acheter des armes pourrait aller jusqu’à cinq ans», souligne en effet des sources au ministère algérien de la Défense, relayées par Al Massae.

Un coup de rabot sur le budget défense est également dans le vent, notamment le budget de fonctionnement de l’armée algérienne et le train de vie luxueux d’une hiérarchie militaire habituée aux feux d’artifice et aux séjours dorés dans les paradis européens.

La raison de cette austérité annoncée, comme l’indique Al Massae, en est la chute des cours de pétrole et le déficit qui atteint déjà 40 milliards de dollars, rien que pour le premier semestre 2016.

Toujours selon Al Massae, la plupart des contrats conclus par Alger avec des industriels internationaux d'armement arriveraient à échéance en 2018. Ce qui voudrait dire que 2018 marquera l'acquisition des derniers armements commandés et l'entrée effective dans une période de gel des contrats qui s'étalera sur une durée de cinq ans.

Par Ziad Alami
Le 20/06/2016 à 17h29