Madrid sollicite Rabat pour empêcher le retour de 140 jihadistes en Espagne

Abdellatif Hammouchi avait reçu, en octobre 2014 à Madrid, la décoration de «La croix honorifique de mérite policier avec distinction rouge». 

Abdellatif Hammouchi avait reçu, en octobre 2014 à Madrid, la décoration de «La croix honorifique de mérite policier avec distinction rouge».  . MAP

Revue de presseKiosque360. Les services de renseignement espagnols viennent de remettre à leurs homologues marocains une liste de 140 jihadistes combattant actuellement dans les rangs de Daech. Ces derniers pourraient se redéployer en Espagne et commettre des attentats terroristes.

Le 18/11/2015 à 01h46

L’Espagne retient son souffle, après le «séisme» terroriste qui a frappé le cœur de Paris et Saint-Denis, causant un carnage que la France n’a pas connu depuis la Deuxième Guerre mondiale. A l’instar d’autres capitales européennes, Madrid craint sérieusement le repli vers son territoire de jihadistes de nationalité espagnole se trouvant actuellement en zone syro-irakienne sous contrôle de Daech, acronyme arabe du soi-disant «Etat islamique» d’Abou bakr Al Baghdadi. Pour contrer cette menace, le Maroc, lié à l’Espagne par un partenariat sécuritaire, est une nouvelle fois sollicité.

En effet, «une liste de 140 jihadistes a été remise par les services espagnols à leurs homologues marocains afin de les aider à empêcher leur retour pour commettre des attentats terroristes», indique “Al Massae” dans son édition de ce mercredi 18 novembre.

Les autorités espagnoles, qui ont remis la même liste à d’autres services opérant dans l’espace Schengen, ont par ailleurs fourni des informations sur l’identité des jihadistes partis combattre sous la bannière de Daech, relève encore “Al Massae”, précisant que ces extrémistes en question seraient déterminés à se replier en l’Espagne dans la perspective d’une «reconquête de l’Andalousie musulmane»!

Les menaces proférées par des combattants de nationalité espagnole, dont le sanguinaire «Kokito» filmé en train de «jouer» avec les têtes coupées de soldats de l’armée de Bachar Al Assad, ont été prises très au sérieux par les autorités espagnoles. Les attaques terroristes perpétrées vendredi 13 novembre en France sont venues renforcer les craintes de l’Espagne de voir une autre vague de violences déferler sur son sol.

Fait curieux, les services espagnols signalent sur leur liste des jihadistes espagnols qui se trouveraient aussi en territoire iranien. Une note d’alerte aurait d’ailleurs été adressée par les services irakiens à leurs homologues iraniens, les avertissant d’une menace d’attentats terroristes susceptibles d’être perpétrés par des combattants de Daech en République islamique d'Iran.

Par Ziad Alami
Le 18/11/2015 à 01h46